Bonjour à tous
Nous sommes de retour momentanément. Nous repartons lundi pour monter notre exposition à Brive la Gaillarde. Mais nous serons de retour pour le weekend prochain.
Durant notre absence s’est déroulée en Australie une vente aux enchères d’une belle collection, celle de la famille Luczo (USA).
Beaucoup de sculptures du nord de l’Australie dans cette collection et qui se vendaient très bien. Probablement trop de grands formats dans cette collection pour que toutes les pièces se vendent et fassent de gros prix. Néanmoins, il y a eu de beaux résultats. Le record est pour Rover Thomas avec une pièce aux belles transparences à 250 000 € (90 x 180 cm). Jan Billycan réalisait 27 000 € pour un ensemble de 5 pièces 60 x 90 cm qui formaient une belle unité mais à regarder chaque pièce une par une on se dit que cette artiste du Kimberley désormais décédée pouvait mieux faire. Pour rester dans le Kimberley Daniel Walbidi faisait 32 000 € pour aux teintes étranges, oranges vertes. Une œuvre de 1971, donc du début de la création du mouvement artistique dans le désert, de Long Jack Phillipus Tjakamarra faisait plus de 40 000 € (76 x 91 cm). Elle avait été exposée au Musée du Quai Branly lors de la belle exposition qui retraçait les premiers pas de ces artistes. Les deux autres pièces de cette période, dont pourtant un magnifique Kaapa (estimation haute 200 000 $ tout de même), ne trouvaient pas preneur. Restons avec les premiers artistes avec Ronnie Tjampitjinpa dont vous avez l’habitude de voir les toiles à la galerie. 15 000 € saluait un format 60 x 120 cm (proche d’une composition que nous avions présentée il y a 3 ans), presque 35 000 € pour un grand format inspiré des peintures corporelles associées au Rêve d’Eau du site de Watanuma (181 x 242 cm) proche là aussi d’une de nos toiles, et enfin un décevant 4 150 € pour un 90 x 120 cm décrivant des motifs du Rêve de Varan sur le site de Walungurru qui aurait mérité un peu plus. Début Juillet nous étions avec Warlimpirrnga Tjapaltjarri. Il a vu une toile partir pour près de 200 000 € cet été chez Sotheby’s et il profite sans doute de cet engouement pour atteindre 14 000 € (122 x 122 cm) pour une belle œuvre mais qui n’a rien d’exceptionnelle. Patrick Tjungurrayi décevait avec seulement 23 000 € pour une composition immense pour lui, 182 x 242 cm, plus riche en couleurs qu’à son habitude mais peut-être un peu trop sage, trop statique. Un petit format de lui partait à 3 660 € (60 x 90 cm), au-delà des prix qu’on demande à la galerie. Un Willy Tjungurrayi, classique, réalisait 12 000 € (151 x 181 cm).
Passons maintenant aux femmes du Désert Occidental. Un très beau Makinti Napanangka était poussé jusqu’à 37 000 € (on pouvait néanmoins attendre plus étant donné la taille 152 x 183 cm et la qualité) et un Yinarupa Nangala jusqu’à 10 000 € (120 x 120 cm). Il fallait mettre 100 000 € pour décrocher un grand Naata Nungurrayi (152 x 182 cm), décidément habituée aux gros prix, puis 7 000 € pour un 120 x 120 cm dont le centre de la composition gâchait un peu l’équilibre général. Ningura Napurrula obtenait quant à elle 16 500 € (151 x 183 cm) et 8 300 € (121 x 152 cm) sur une toile de moins bonne facture.
Voyons maintenant les artistes de Mt Liebig en commençant par Bill Whiskey qui a 27 000 € dépassait largement l’estimation qui était toutefois très raisonnable (120 x 180 cm) puis 17 000 € pour un triptyque (40 x 120 cm x 3). Wentja Napaltjarri avec qui nous collaborons en ce moment faisait 8 300 € (177 x 177 cm). Lilly Kelly Napangardi dont la production plus abondante ces dernières années a empêché la côte de monter voyait quand même sa toile partir à 11 500 € (200 x 295 cm quand même !!) et Ngoia Pollard, à qui on peut faire le même reproche, réalisait 14 000 € (182 x 182 cm), prix mérité car les deux toiles proposées étaient très belles. Pour terminer Dorothy Napangardi faisait 8 300 €, un prix moyen pour une œuvre de ce format 120 x 120 cm.
Nous recevrons bientôt de nouvelles toiles. Nous vous enverrons des photos dès que possible
Bien cordialement
Marc Yvonnou