Lance Peck est né en 1975. Il vient de ces terres isolées où, en 1962, on localisa le dernier couple à vivre en nomade, sans contact avec l’homme blanc. Les sécheresses répétées avaient conduits la plupart des Ngaanyatjarra a quitter leurs terres traditionnelles. Les uns rejoignant le sud de l’Australie Occidentale, une autre partie Haasts Bluff ou Kintore dans le Désert Occidental et une grosse partie rejoignant les communautés du sud du Désert Central comme Ernabella ou Fregon.
Lance et sa famille se sont fixés à Amata. C’est là qu’il s’est imposé comme l’un des grands artistes de sa génération. Quoique sa palette soit plus réduite que celle d’autres artistes de cette région, c’est plutôt son style et sa technique qui le différencie. Le fond pointilliste est constitué de points très fins, serrés, agglomérés, et aux couleurs restreintes où les rouges bruns prennent généralement le dessus. Il vient ensuite déposer très délicatement des points blancs ou jaunes venant créer des chemins. Lance évoque « son » pays, près de Wiluna, le lac Maitland – le site rocheux de Kundarmarraka très précisément. Bien que pour nous occidentaux le désert évoque une région quasi stérile Lance explique qu’au contraire cette terre est riche. Les zones colorées de ses peintures décrivent les ruisseaux, les terres argileuses qui retiennent la pluie … quand elle veut bien tomber… et toutes sortes de nourritures que les Aborigènes savent trouver. Lance explique aussi qu’on y trouve de l’or…Il a hérité des droits sur ces terres de son grand père. Lance peint aussi la région de Kata Kata, région où fut trouvé le couple en 1962 (cette histoire connue fait l’objet d’un livre et d’un film).
Collections :
National Gallery of Victoria
Corrigan Collection