La prochaine vente d'art aborigène chez Millon se déroulera le samedi 13 mars 2021, à 14h30, 3 rue Rossini, 75009 Paris. Un ensemble de 180 lots y sera dispersé. Il comprend quelques uns des grands noms de ce mouvement comme Ronnie Tjampitjinpa, Kathleen Petyarre, Abie Loy Kemarre, Minnie Pwerle, Gloria Petyarre. En plus des peintures, quelques objets et sculptures figurent dans cette vente ! exposition publique : vendredi 12 de10h00 à 18h00 samedi 13 de 10h00 à 13h00 https://www.millon.com/catalogue/111638?
La situation sanitaire étant identique partout, la dernière vente d’art aborigène chez Sotheby’s New York n’a pas donné lieu à un catalogue papier. Il y avait certes de très belles pièces mais la qualité était cependant un peu en dessous des ventes passées. Elle a pu compter malgré tout sur un marché des peintures aborigènes qui restent très actif et des résultats dans les ventes australiennes encourageants. On notera, pour ce qui est des peintures sur écorce 56 700 US $ pour une pièce ancienne de Mathaman Marika. Les pièces plus contemporaines de la Terre d’Arnhem ont moins séduit le public. Mais une belle composition de Gulumbu Yunupingu obtenait tout de même 22 680 $. Pour le Kimberley, 2 pièces se distinguent. Un panneau où figurent deux Esprits Wandjina de Charlie Numbulmore de 1970 partait pour 88 200 tandis qu’un autre panneau de Rover Thomas un peu brut pour la période tardive (1995) mais aux très beaux effets de transparences faisait 12 600 (55 x 75 cm). Le centre de l’Australie mobilisait une forte concentration des lots disponibles. Les acheteurs pouvaient miser sur plusieurs pièces du tout début du mouvement. La plus belle peinture, une composition chatoyante de Johnny Warangkula de 1972, sur un thème désormais bien connu du Rêve d’Eau associé au site de Kalipinya, dépassait les 100 000 $ (107 000), un prix mérité. A l’opposé de la complexité du style de Johnny Warangkula, deux peintures minimalistes de Charlie Tarawa Tjungurrayi faisaient respectivement 63 000 $ - pour un Moon Love Dreaming de 1971 - et 44 100 $ pour un moins beau Snake Dreaming, sans réelle puissance. Mais qui avait pour lui d’être également de 1971. Pour ce qui est des pièces plus récentes, un petit ensemble de compositions classiques sur le thème des voyages des Ancêtres Tingari était présenté. Des cercles concentriques reliés entre eux par des lignes parallèles symbolisent le déplacement de ces Ancêtres au Temps du Rêve, les différents sites par lesquels ils sont passés. Aucune pièce ne subjuguait vraiment. Timmy Payungka (Tim) faisait 8 200 $, Pinta Pinta Tjapanangka 6 000, Yala Yala Gibbs ne parvenait pas à trouver preneur mais un Willy Tjungurrayi, 122 x 183 cm, sans atouts majeurs, et pour dire vrai plutôt fade, atteignait tout de même 25 200 $. Les autres hommes du même groupe linguistique, les Pintupi, possèdent un style plus affirmé et sont d’avantage habitués aux prix élevés. Une peinture de Warlimpirrnga Tjapaltjarri ne trouvait cette fois ci pas preneur. George Tjungurrayi était présent avec 2 lots. Le premier, un motif que nous trouvons nettement moins bon que ses compositions plus complexes font immédiatement penser aux formes des motifs réalisés sur certains boucliers réalisait 37 800 $ (152 x 183 cm) et un petit format, là aussi pas au niveau que ce que peut réaliser ce très bon peintre, 5 300 $. Une seule des deux petites œuvres de Ronnie Tjampitjinpa repartait pour 6 300 $. On peut regretter qu’un George Ward, plus intéressant soit resté invendu. Pour les femmes du Désert occidental, Makinti vendait une toile 5 670 alors qu’un Naata Nungurrayi, pas inintéressant était retiré faute d’enchères … peut-être à cause d’une estimation moyenne de 100 000 $ ? Enfin, Yukultji Napangati vendait une seule de ses deux toiles – les deux étant de qualité – pour 17 640 $ - 91 x 122 cm, un prix assez élevé donc pour ce format assez réduit pour l’art aborigène). Deux compositions de Wintjiya Napaltjarri étaient retirées. Pour la région du sud du Désert du Tanami, la communauté de Yuendumu était représentée par deux artistes bien connus mais à la côte très différente et… respectée là aussi. Un très riche et très coloré « Old » Maggie Watson Napangardi, sœur de Judy Watson, mettant en scène les Bâtons à Fouir qui émergèrent du sol sur le site de Mina Mina, partait pour 88 200 $ (197 x 201 cm) tandis qu’une toile acidulée mais plutôt de qualité de Paddy Stewart partait pour moins de 4 000 $ (91 x 151 cm), sous l’estimation pourtant raisonnable. A Utopia, on attendait surtout la reine des enchères, Emily Kame Kngwarreye dont la côte continue de progresser. Il faut dire que sa personnalité et ses peintures en font l’une des personnalités incontournables de la peinture australienne. Elle atteignait 126 000 $ (121 x 151 cm), 189 000 (120 x 210 cm) et 31 500 (91 x 121 cm) pour des toiles avec la même technique. Toujours dans cette partie orientale du désert central, un format 123 x 202 cm d’Angelina Pwerle réalisait 25 200 $. La sœur de Kathleen et Polly Ngale s’inspire du même thème que ses sœurs mais la myriade de points qui couvre ses compositions est emprunte d’une grande finesse. Enfin Sally Gabori franchissait la barre des 10 000 $ pour une composition très colorée.
Comme chaque année maintenant depuis plus de 10 ans nous organisons avec la galerie Au Temps qui Passe de Génolier une exposition consacrée à l'art aborigène. Seront visibles des oeuvres d'Emily Kame Kngwarreye, Clifford Possum Tjapaltjarri, Ronnie Tjampitjinpa, Kathleen Petyarre,.... Plus d'informations sur le site de la galerie Au Temps qui Passe.
Nous organisons une exposition en collaboration avec la galerie le croissant de lune à Landerneau. Vernissage le 9 octobre 2020. Sur le site de cette galerie vous aurez plus d'informations.