MONICA NAPALTJARRI

Monica Napaltjarri est un artiste Pintupi né vers 1960 dans le bush, au sud de Kiwirrkura, à 700 km à l'ouest d'Alice Springs. Le père de Monica était Kirindji Kuku Tjungurrayi (1920 - 1966) et sa mère était Wangala Nangala (1944-1963). La mère de Monica est morte alors que la famille vivait encore de façon nomade et traditionnelle, sans contact avec l’homme blanc. Suite au décès de son père, elle est élevée par son oncle, Yumpululu Tjungurrayi, qui fait partie du premier groupe d’artistes à se mettre à la peinture dans le désert. Elle est aussi la sœur de Joseph Jurra Tjapaltjarri, un peintre connu et est liée à d'autres artistes de la communauté de Kiwirrkura, dont Takariya, Yakari et Payu West Napaltjarri. Monica, si elle se met à peindre en 1996 comme les autres femmes de son groupe, elle ne le fait qu’occasionnellement au départ et il faudra attendre quelques années avant qu’elle se lance vraiment dans cette voie. Le sujet de ses peintures est le plus souvent des sites dont elle a hérité les droits de sa grand-mère, comme Patinya et Karilwara. Sa peinture et les teintes qu’elle utilise restent très classiques.

MURDIE MORRIS NAMPIJINPA

Murdie Morris Nampijinpa (1930/1935 - ) groupe Warlpiri – Nyiiripi – Désert central Murdie commence à peindre sur le tard, à près de 80 ans. Mais quelle fraîcheur dans sa peinture. Depuis le décès de Judy watson Napangardi et la fin de carrière de Liddy walker Napanangka, Murdie est sans doute l’artiste la plus intéressante de cette zone géographique. Murdie décrit son Rêve des Deux Chiens associé à la région de Rabbit Flat. Au Temps du Rêve, Deux Ancêtres Chiens Jampijinpa et Napangardi voyagèrent le long du cours d’eau asséché de Yarikurlangu. Ils finirent par s’installer et eurent de nombreux enfants. Les motifs décrivent de façon symbolique les points d’eau et les cours d’eau de cette région et les éléments associés à cette thématique.

Naata Nungurrayi

NAATA NUNGURRAYI Naata, au moment où elle s’éteint en 2021, est l’une des doyennes aux connaissances immenses et célèbres artistes de Kintore. Elle est née au début des années 1930, probablement 1932, à Kumilnga, un site très isolée du bush, en plein cœur du Désert de Gibson, en Australie Occidentale. Elle va connaître une vie très traditionnelle, se déplaçant en fonction des rythmes saisonniers et des cérémonies. Son premier mari, avec qui elle aura deux enfants, dont Kenny Williams Tjampitjinpa (né vers 1950) qui deviendra plus tard un artiste réputé, meurt durant l’été 1961/1962. C’est une période difficile, les sécheresse répétées rendent difficile la quête de nourriture et d’eau. Une partie des Pintupi ont déjà rejoint Papunya ou Haasts Bluff où des rations alimentaires sont distribuées. L’idée germe de rejoindre ces derniers et trouver des conditions de vie plus clémentes. Accompagné d’un autre groupe qui comprend Yala Yala Gibbs Tjungurrayi et ses femmes Ningura Napurrula et Yinarupa Nangala (ils deviendront tous les trois des peintres reconnus), ils marchent vers l’Est, sur 400 km. C’est ainsi qu’en 1963 (1964 selon d’autres sources), une patrouille de la Welfare Branch, mené par Jeremy Long les localise en apercevant la fumée des feux de leur campement et les amène vers Papunya, une communauté aborigène créée par le gouvernement avec l’idée d’y sédentariser les derniers nomades. On le sait bien aujourd’hui, Papunya, à l’époque offre un cadre peu favorable aux Aborigènes. Séparés de leur terre traditionnelle et de leur source de nourriture, pouvant à l’époque accéder à l’alcool, vivant parfois au milieu de tensions entre différents groupes linguistiques, les Aborigènes connaissaient une augmentation significative de leur taux de mortalité déjà élevé. Naata et sa sœur Nancy, dont elle restera très proche jusqu’au décès de Nancy, ont commencé à travailler dans la cuisine communautaire, où elles aident à fournir des repas et des rations. Naata quittera Papunya pour rejoindre un moment Docker River à la fin des années 1970, puis pour une brève période les « oustations » de Yaiayi et Waruwiya, à environ 50 kilomètres à l'ouest de Papunya, avant de s’installer à Kintore (Walungurru), lorsque cette région est rendue aux Pintupi, les propriétaires traditionnels de ces terres, au début des années 1980. Elle se rapproche enfin de « ses terres », les sites dont elle est la gardienne spirituelle. En 1994, un atelier est organisée entre les femmes de Haasts Bluff, qui peignent déjà, et celles de Kintore et Kiwirrkura qui auront accès au matériel seulement deux ans plus tard. Naata, en tant que doyenne, y participe. Sa carrière commence donc sérieusement en 1996 lorsque la coopérative artistique distribue des toiles aux femmes Pintupi. Son style, au début assez classique, va évoluer. Les peintures de Naata représentent de façon symbolique « son pays » Walawala ainsi que les cérémonies des femmes autour du site de Marrapinti, un point d'eau sacré à l'ouest de Pollock Hills. D'autres sites sacrés et les lieux où s’arrêtèrent les Femmes Ancestrales qui voyageaient aux Temps du Rêve sont une source importante d’inspiration comme le trou de roche de Ngaripunkunya à l'ouest de Kiwirrkurra ; le trou rocheux de Wirrulnga à l'est de Kiwirrkurra, ou le très beau site de Ngaminya au sud et encore les cuvettes argileuses de Wanku et Piti Kutjarra, auxquels il faut ajouter un lieu sacré important pour Naata, Karilwara. Ses histoires, schématisées par Naata dans ses compositions, dépeignent ses Femmes Ancêtres cueillant des Kampurapara (raisins du désert) dont on peut tirer une sorte de farine dont on fera un pain. La topographie n’est pas oubliée, et Naata nous donne des détails sur l’environnement de ces sites, comme les dunes (Thali / Tali), les affleurements rocheux (Puli) et la végétations. A une période, vers la fin des années 1990 et début 2 000, de nombreuses compositions se composent de formes en fer à cheval, des motifs assez grands, qui emplissent la toiles. Elles peuvent se référer à la fois aux Femmes Ancestrales mais aussi, puisqu’il y a souvent de multiples niveaux d’interprétation, aux formes topographiques des sites décrits mais aussi, peut-être, aux peintures corporelles utilisées pour les cérémonies. Peu a peu sa palette s’élargit, elle mixe les couleurs brillantes et chaudes aux roses et jaunes plus doux et le style devient plus contemporain, abandonnant parfois le bâtonnet pour une large brosse (ou parfois utilisant les deux techniques sur la même toile) et donnant ainsi un côté très personnel à ses compositions. Surtout, comme d’autres artistes importantes, elle se forge un style très personnel. Vers la fin de sa carrière, ces motifs tendent à disparaître et le site de Marrapinti devient la source principale de sa production. Ce site est important pour les Pintupi. C’est là que des Femmes Tingari, au Temps du Rêve, s’arrêtèrent, cherchant de la nourriture, réalisant des rituels et confectionnant les bâtonnets que les initiés se mettent parfois à travers la cloison nasale. Mais ses compositions précédentes ont permis à Naata de développer de nouvelles idées, d’approfondir son sens de l’espace, et lui donner une certaine idée de comment se forger une voie personnelle tout en restant fidèle à la tradition. Ces leçons seront utiles jusqu’au bout. Les couleurs chaudes marquent cette série où les déclinaisons de brun / ocre, d’orange, de jaune prennent largement le dessus. Peu à peu, en avançant dans le temps, plus le rouge et des touches de mauve, qui viennent former un contraste très fort avec un blanc, prennent le dessus. C’est qu’elle partage son temps entre l’atelier d’un marchand indépendant, Christopher (Chris) Simon et le centre d’art. Chez Chris Simon, elle peint sur un fond rouge, pas un rouge /ocre mais un rouge franc. Elle peint les motifs traditionnels, ceux qui racontent l’histoire, avec du noir et termine avec les couleurs qui apportent une lumière et des contrastes auxquels on est peu habitué avec les peintures qui sortent du centre d’art où les ocres sont d’avantage présents. Les toiles confinent au sublime et la puissance comme le sentiment de vitalité qui s’en dégagent a peu d’égale dans l’art aborigène. Bientôt en fin de carrière, Naata n’a plus la force de peindre le fond pointilliste et va se concentrer sur les motifs ancestraux. Elle va notamment puiser dans des motifs de pétroglyphes vus lorsqu’elle était jeune. On avait vu certains artistes qui ne parvenaient plus à réaliser des œuvres abouties à la fin de leur vie, à donner de la force à leurs compositions. Pour avoir pu voir les dernières toiles de Naata, elle était parvenue à trouver la ressource nécessaire pour donner de la puissance à ces motifs. Sans doute a t-elle puisée dans l’étendue de ses connaissances tribales, dans l’attachement viscéral que peuvent avoir certains initiés à « leurs » terres pour trouver le souffle nécessaire. Elle avait peint souvent à côté de « Miss » Bennett, qui a également produit des chefs d’œuvre dans les mêmes conditions. Elle a été capable de peindre des compositions géométriques, cérébrales, et de passer à un style plus organique, plus fluide. Mais un grand sens de l’harmonie se dégage de la plupart de ses œuvres. On voit peu d’artistes aborigènes qui ont pu passer d’un style à l’autre. Comme beaucoup d’Aborigènes restés proche de la tradition, elle ne soignait pas son apparence. Mais elle possédait une présence rare et son regard terriblement perçant semblait voir plus loin que les gens ordinaires. Elle a participé à des expositions prestigieuses. On peut retenir en 1999, Twenty Five Years and Beyond au Flinders University Art Museum (Adelaide) et l’année suivante la prestigieuse exposition Papunya Tula : Genesis and Genius à l’Art Gallery of New South Wales (Sydney). Elle reçoit en 2002 un prix spécial au National Testra Award qui se déroule chaque année au Art Museum de Darwin. La même année un timbre australien reproduit l’une de ses toiles. En 2003, saluée par la critique, elle est élue par un jury de professionnels parmi les 50 « most collectable » artistes australiens. Avant de mourir, elle voit deux de ces œuvres se vendre à près de 150 000 euros aux enchères, une reconnaissance méritée pour cette grande dame du Désert Occidental. Ses œuvres figurent dans d’importantes collections publiques et privées dont : National Gallery of Australia, Canberra Australian National University, Canberra The Holmes a Court Collection Art Gallery of New South Wales, Sydney National Gallery of Victoria, Melbourne Museums & Art Galleries of the Northern Territory, Darwin Australian Institute for Aboriginal and Torres Strait Islander Studies, Canberrra Artbank, Sydney Aboriginal Art Museum, Utrecht, The Netherlands Araluen Art Centre, Alice Springs Griffith University Art Collection, Brisbane Art Gallery of South Australia, Adelaide Helen Read Collection Harland Collection Hank Ebes Collection, Melbourne The Luczo Family Collection, USA University of Technolgoy Sydney Art Collection, Sydney Harvard Art Museums, Cambridge, MA, USA Steve Martin & Anne Springfield Collections, USA Kluge-Ruhe Collection of the University of Virginia, USA University of the Sunshine Coast Collection, Sippy Downs, QLD Luciano Benetton Collection, Venice Gillian & Watson McAllister Collection, Sydney Pat Corrigan Collection, Sydney Jacqui McPhee Collection, Perth Fondation Burkhardt-Felder Arts et Culture, Motiers, Switzerland SmithDavidson Collection, Amsterdam and Miami Prix et Récompenses : 2008 Ian Mclean: Publication: Naata Nungurrayi; Muni (Rita) Simpson; Spinifex Artists Group; Patrick Tjungurrayi. Perth, W.A.: Art Gallery of Western Australia 2008 Western Australian Art Award, Perth - Finalist 2008 25th NATSIAA, Darwin - Finalist 2007 TogArt Contemporary Art Award, Darwin Convention Centre, Darwin - Finalist 2007 24th NATSIAA, Darwin - Finalist 2006 23rd NATSIAA, Darwin - Finalist 2005 22nd NATSIAA, Darwin - Finalist 2004 Top 50 Collectable Artists, Australian Art Collector Magazine 2003 Australia Post International Stamp 2003 20th NATSIAA, Darwin - Finalist 2002 19th NATSIAA, Darwin - Finalist and Highly Commended 2001 18tth NATSIAA, Darwin - Finalist 2000 17th NATSIAA, Darwin – Finalist

Namiyal Bopirri

Namiyal Bopirri Communauté de Ramingining – Terre d’Arnhem Centrale – Territoire du Nord Namiyal est une femme née dans le Nord est de la terre d’Arnhem vers 1929. A la fin des 1980 elle se met à peindre des écorces sous l’impulsion de son mari, Tony DjiKululu. Elle a d’ailleurs peint en commun des œuvres avec son mari, des motifs appartenant au domaine public, non sacré. Elle réalise aussi des objets en fibre et des gravures. Collections : Art Gallery of South Australia, Adelaide. Gold Coast City Art Gallery, Surfers Paradise, Queensland. Queensland Art Gallery, Brisbane. Kluge Ruhe Collection, Charlottesville, Virginia USA. Linden Museum, Stuttgart, Germany. Museum of Contemporary Art, Ramingining Collection, Sydney. National Gallery of Australia, Canberra. National Gallery of Victoria, Melbourne. National Maritime Museum, Darling Harbour, Sydney. University of Sydney Students Union, Sydney

Nancy Gibson Napanangka

Le thème dont elle s'inspire est traditionnel, Mina Mina et le Rêve du Bâton à Fouir, dont Nancy est l’une des gardiennes mais elle en donne une lecture assez personnelle et très intéressante. Au Temps du Rêve, des Bâtons à Fouir (kuturu) ont émergé de la terre à Mina Mina et Kimayi. Les Femmes vont s’en saisir pour leur voyage vers l’Est. Durant leur périple elles réalisèrent des cérémonies, chantant et dansant et créèrent des sites sacrés comme Janyinki. Elles collectèrent des lianes serpents (Ngalyipi) qui servent dans la pharmacopée aborigène et qui joue un rôle dans les rites féminins. Des arbres de la famille des chênes sauvages prolifèrent à Mina Mina. Ils sont appelés Kurrkapi en Warlpiri. Ils symbolisent l’émergence de ces Ancêtres Bâtons à Fouir. Nancy est une initiée importante vivant dans la communauté de Nyirrpi. En 2007 cette communauté entre sous l'influence d’une communauté aborigène plus importante, celle de Yuendumu et les initiés se voient proposer la peinture. C’est alors que Nancy se lance avec succès dans cette voie. Elle est aujourd’hui l’une des artistes importantes de cette région.

NANCY KUNOTH PETYARRE

Nancy Petyarre Groupe Anmatyerre – Utopia - Désert Central Nancy (née dans les années 1930 – 2009) fait partie des célèbres sœurs Petyarre (Kathleen, Gloria, Ada Bird, Myrtle, Nancy, Violet). Elle s’inspire ici des peintures corporelles qui accompagnent les cérémonies associées au Rêve du Lézard Moloch, principale source d’inspiration des sœurs Petyarre. Collections Museum and Art Galleries of the Northern territory National Gallery of Australia Art Gallery of New South Wales Holmes a Court Coll, National Gallery of Victoria

NANCY NANINURRA NAPANANGKA

Nancy Naninurra Napanangka Groupe Kukatja / Warlpiri - Communauté de Balgo – Kimberley Nancy est née au début des années 1930. Elle a vécu de façon traditionnelle une partie de sa vie. Le reste de son existence est partagée entre Balgo et Yuendumu, d’où est originaire son mari. Elle fait partie des premières artistes à se mettre à la peinture à Balgo. Elle décrit ici les motifs associés à un site particulkièrement important pour les femmes initiées de cette région, Lappi Lappi. Collections : Holmes a Court, Perth Kluge Ruhe Coll, USA

Nancy Nungurrayi

Nancy est née vers 1935 (ou 1942 selon d’autres sources) dans le bush, à Maya, au nord ouest de Kintore. Elle est la sœur de Naata Nungurrayi et de George Tjungurrayi, deux des principaux artistes du Désert Occidental. Elle a été marié à Pilmatatji Tjangala (vers 1917 – 1961) dont elle a eu une première fille Marlene (Molly) Nampitjinpa (née en 1959 – elle deviendra la troisième femme de Billy Nolan Tjapangati, un bon artiste). Elle découvre le monde occidental en 1962 avec un premier contact avec la patrouille de Jeremy Long. En juillet 1963 elle arrive à Papunya où elle s’installe momentanément, et se remarie avec Shorty Bruno Tjangala, déjà marié avec une autre sœur de Nancy, Nanguri. Ils auront trois enfants ensemble. Nancy commence à peindre en 1996 comme la plupart des femmes pintupi. Elle s’inspire essentiellement du site de Marrapinti mais aussi de Punkayi et du point d’eau de Walkankarra, juste à l’est de Kintore (un endroit où elle réside souvent). Elle peint aussi parfois son Rêve de Naissance (Iti) ou Deux Femmes, le Rêve du Mulga (un arbre, une variété d’acacia) ou encore les motifs associés au site de Kumilnga. Elle nous quitte en 2010. Nancy décrit ici, à la manière du Désert Central, c’est-à-dire comme vu du ciel, un site sacré dont elle est la gardienne et les événements qui s’y déroulèrent au Temps du Rêve. Les cercles du centre de la toile représentent les campements et les formes en U des femmes. Les autres motifs représentent les dunes et les roches qui entourent cette zone. Elle s’inspire souvent des motifs associés au site de Marrapinti. Un groupe important de Femmes Ancêtres est passe par là durant le Temps du Rêve. Elles poursuivirent leur route vers l’Est passant par Wala Wala, Kiwirrkura ou Ngaminya. Elles fabriquèrent à Marrapinti des bâtons pour le nez et collectèrent des baies et des graines. Coll : National Gallery of Victoria, Art Gallery of New South Wales, Art Gallery of New South Wales.

Nanyuma Napangati

Nanyuma Napangati Nanyuma est née entre 1940 et 1944 tout près de l’actuelle communauté de Kiwirrkurra, une zone trés isolée du Désert Occidenatle. Elle fait partie d’une famille qui compte plusieurs artistes célèbres notamment ses frères et sœurs. Son père est mort en 1964 juste quelques semaines ou mois après leur installation à Papunya. Ils venaient d’être trouvés dans désert par une patrouille de Jeremy Long. Lors de l’installation de la communauté de Kintore, en 1981, elle rejoint cette zone et quelques années plus tard elle part vivre à Kiwirrkura, près des terres dont elle est la gardienne, autour du site de Marrapinti. Elle s’inscrit dans l’histoire artistique du Désert Occidental en faisant partie des premières femmes pintupi à se mettre à la peinture (en 1994 avec un projet en commun avec les femmes de Haasts Bluff – puis en 1996 à Kintore). En 2000 elle fait partie d’un groupe de femmes de Kiwirrkurra qui ont dansé lors de l’inauguration des jeux olympiques de 2000 à Sydney. Collections : Art Gallery of New South Wales Fondation Kelton Artbank

Narpula Scobie Napurrula

Narpula Scobie Napurrula Ethnie Pintupi – Communauté de Kintore Narpula est une artiste respectée, née vers 1957. Elle est la sœur de Turkey Tolson et elle a été l’épouse de Johnny Scobie, tous deux artistes réputés. Elle a donc été naturellement l’une des toutes premières artistes femmes. Ses œuvres ont été exposées en Europe et en Chine en autre et font partie des collections publiques et privées australiennes (Holmes a Court, Art Gallery of South Australia, Australian Museum, Flinders Art Museum…). Cette peinture décrit les motifs associés au site de Warman, une roche située au Sud Est de Kiwirrkura.

Narputta Jugadai Nangala

Narputta est née vers 1933 dans une zone très isolée, près du lac MacDonald. Sa famille migre vers Haasts Bluff lorsqu’elle est encore jeune sous la pression des conditions de vie plus que difficiles. On y distribue alors des rations alimentaires. Plus tard elle y trouve un emploi à la cantine et fera pendant un moment à manger pour les gardiens de troupeau. Elle se marie avec l’un d’eux, Timmy Jugadai Tjungurrayi. Son mari peindra par intermittence durant les années 1980, à l’époque pour la fameuse coopérative Papunya Tula. Narputta se familiarise à la peinture en aidant parfois son mari a compléter le fond pointilliste. Elle voit aussi ses frères peindre régulièrement, Ginger Riley et George Tjangala. Elle démarre sa carrière en 1992 et va vite s’affirmer comme l’une des artistes importantes de Haasts Bluff. Si au départ, elle s’inspire souvent de son Rêve principal, le Rêve de Goanna, peu à peu apparaît les motifs qui feront en partie le succès des artistes de cette zone. La Région de Kaakurutintya – avec un lac de sel qui se remplit en partie d’eau pendant les pluies - et ses collines, et les dunes prennent le pas jusqu’à devenir la thématique quasi exclusive. Si assez souvent les motifs figuratifs sont associés à ceux plus symboliques, si les vues aériennes se mêlent aux perspectives, Narputta a opté ici pour une iconographie plus traditionnelle, symbolique. Collections · AIATSIS · Art Gallery of South Australia, Adelaide · Art Gallery of Western Australia, Perth · Artbank, Sydney · Ballieu Myer Collection, de Young Museum, San Francisco · Campbelltown Regional Gallery, Campbelltown · Flinders University Art Museum, Adelaide · Gabrielle Pizzi Gallerie · Groninger Museum, Groningen, The Netherlands · Kelton Foundation, Los Angeles, USA · Museum & Art Gallery of the Northern Territory, Darwin · National Gallery of Australia, Canberra · National Gallery of Victoria, Melbourne · Northern Territory University, Darwin · Queensland Art Gallery, Brisbane · South Australia Art Gallery, Adelaide · Supreme Court of the Northern Territory, Darwin

Natasha Oldfield Nakamarra

Natasha Oldfield Nakamarra a appris à peindre à l'école et en observant les membres de sa famille peindre. Elle a commencé à produire ses propres œuvres en 1999 Le lieu représenté généralement dans ses toiles, Ngama, est situé au sud de Yuendumu, dans le Territoire du Nord. Ce rêve appartient aux femmes Nakamarra / Napurrurla et aux hommes Jakamarra / Jupurrurla. Cette histoire décrit le voyage de Yarripiri, un ‘warna’ Ancestral (Serpent). Il a voyagé de Wirnparrku près de mont Liebig à Yimparlu en se frayant un chemin à travers les territoires de Ngapanangka-jarra, Warlajirryi, Kurnmundu, Yinyirrinyi et Ngama. Plus tard, Yarripiri a voyagé plus au nord via Mijirlparnta (Mission Creek) et jusqu'au bout de l'Australie. Yarripiri était très triste car sa famille l'avait laissé derrière lui à Wirnparrku. Il était aveugle et infirme, mais il était déterminé à les suivre et à les rechercher. Il devait être porté. C’était le travail entrepris par la «kurdungurlu» (police cérémonielle) du Dreaming: les femmes Nangala / Nampijinpa et les hommes Jangala / Jampijinpa. Là où la queue de Yarripiri s'est affaissée et a touché le sol, des ruisseaux ont été formés, tels que Mijirlparnta, à l'ouest de Yuendumu. Les pistes et chemins de Yarripiri sont souvent représentés par des formes en arc de cercle ou des lignes courbes.

NATHALIA GRANITES NANGALA

Nathania Nangala Granites est née à l'hôpital Alice Springs, l'hôpital le plus proche de Yuendumu, une communauté aborigène isolée située à 290 km au nord-ouest d'Alice Springs, dans le centre de l'Australie. C'est à Yuendumu qu'elle vit. Elle est issue d'une famille d'artistes. Sa mère est Valda Napangardi Granites et sa grand-mère, Alma Nungarrayi Granites (décédée). Nathania a grandi en écoutant les histoires de sa mère et de son père et en regardant sa famille peindre. Elle est allée à l'école locale à Yuendumu. Quand elle a terminé ses études, elle a aidé Yasmin Napurrular Musharbash, prenant des photos pour l’étude de Yasmin sur la vie quotidienne dans une communauté aborigène. Elle peint depuis 2011 en s'inspirant principalement des Rêves de son père, en particulier son Rêve d'Eau (Ngapa Jukurrpa) et son Rêve de Feu de Brousse (Warlukurlangu Jukurrpa). Elle peint également les Rêves popularisés par sa grand-mère Le Rêve des 7 Soeurs (Yanjirlpirri ou Napaljarri-Warnu Jukurrpa - Star ou Seven Sisters Dreaming). Ces histoires sont transmises de génération en génération depuis des millénaires. Elle a deux « noms de peau », Nangala et Nampijinpa. Ce rêve appartient au pays de Warlukurlangu, au sud-ouest de Yuendumu, pour lequel les hommes Jampijinpa / Jangala et les femmes Nampijinpa / Nangala sont les gardiens. Un vieil ‘lungkarda’ (Lézard à Langue Bleue), du groupe des peaux Jampijinpa, vivait sur une colline avec ses deux fils Jangala. Le vieil homme feignait la cécité et envoyait les deux garçons à la recherche de viande. Pendant leur absence, il chassait et mangeait tout ce qu'il attrapait avant leur retour. Un jour, les fils sont revenus avec un kangourou qu’ils avaient attrapé après une longue traque. Malheureusement, le kangourou était sacré pour le Vieil Homme et ses enfants l'ignoraient. Dans sa colère, le Vieil Homme décida de punir ses Fils et la prochaine fois qu'ils sortirent, il posa son bâton de feu par terre et déclencha un énorme feu de brousse qui « les chassa sur de nombreux kilomètres, les propulsant parfois dans les airs ». Bien que les Garçons aient éteint les flammes, la magie spéciale de «lungkarda» a permis de maintenir le feu en vie. Épuisés, les Garçons furent finalement vaincus par les flammes. Les sites habituellement représentés dans les peintures évoquant ce Rêve incluent Warlukurlangu (la grotte des hommes), Kirrkirrmanu (où le kangourou sacré a été tué), Wayililinypa (où le feu a tué les deux fils Jangala) et Marnimarnu (un trou d'eau) où les deux Jangalas campérent.

Nellie Marks Nakamarra

Nellie Marks Nakamarra est née en 1976. Elle est la plus jeune sœur de la célèbre artiste Elizabeth Marks Nakamarra. Les soeurs partagent un style similaire et plusieurs des mêmes rêves. Nellie a appris à peindre par plusieurs des fondateurs du mouvement artistique du désert occidental, dont Old Mick Namarari, Turkey Tolson, son père ou beau père et Uta Uta Tjangala. . Les œuvres de Nellie Marks Nakamarra ont été largement exposées. Nellie s'inspire souvent des Rêves qu'elle tient de son père et de son grand-père, situé à l'est de Kintore, dans le Territoire du Nord. Ses rêves se transmettent de génération en génération depuis des milliers d'années. Mais les thèmes féminins sont aussi présents comme « Pulli » (Rockholes), My Country, ou des histoires associées aux « Tingaris » mettant en scène les Femmes Ancêtres Tingaris. Elle est capable de peindre avec des gammes chromatiques très variées et de modifier son style selon les thèmes mis en scène.

Nerida Martin (Giles) Napanangka

Nerida Martin (Giles) Napanangka est née vers 1967. Elle est la fille d'iEsther Giles Nampitjinpa (Décédée) et la nièce de Nyurapayia Nampitjinpa (décédée, connue aussi sous le nom de Mrs Bennett) et de Tjawina Porter Nampitjinpa, toutes les trois des artistes de premier plan et des initiées aux connaissances immenses. Nerida est elle même aujourd'hui une initiée importante qui gère les cérémonies sur les terres dont elle est la gardienne. Elle s'inspire souvent des sites de Yumara, Punkilpirri et Tjalili. Elle peint souvent dans des tons monochromatiques, noir et blanc ou rouge et blanc, bien qu’elle ait récemment commencé à ajouter différentes combinaisons de couleurs. Les vagues comme les motifs créent l'effet de scintillement classique des paysages en constante évolution, la brume de chaleur sur le sol du désert. Le mouvement reflète également la vie d'un nomade, se déplaçant pour suivre l'eau de pluie, ramasser et chasser de la nourriture jusqu'à ce que le sol ne donne plus rien avant de quitter le pays pour se reconstituer et se déplacer vers de nouveaux sites.

Ngipi Ward

Ngipi Ward serait née en 1932 dans le bush et a vécu de façon nomade une partie de sa vie (jusqu’aux années 1960). Sa famille est présente dans un documentaire de l’anthropologue Ian Dunlop (« People of the Australian Western Desert »). Elle vit dans la très isolée communauté de Patjarr, dans le désert de Gibson, en Australie Occidentale. Ngipi est donc passé du statut de femme vivant à l’âge de pierre à celui de peintre à la renommée internationale. La coopérative artistique voit le jour à Patjarr en 2004. La communauté est minuscule, quelques maisons et les peintres peu nombreux. Mais très vite leur réputation franchit les frontières. C’est que le style de Patjarr est particulièrement puissant et les teintes chatoyantes, solaires. Il se démarque de celui des voisins pintupi qui peignent plus au Nord entre Kintore et Kiwirrkurra. Lorsqu’on survole la région de Patjarr et qu’on se rend compte de l’isolement, de l’éloignement de toutes traces de civilisation, de la rudesse de l’environnement on ne peut que être surpris du lyrisme exubérant des toiles de Ngipi Ward. Collections : ARALUEN CENTRE COLLECTION GRIFFITH UNIVERSITY ART COLLECTION, BRISBANE LAGERBERG-SWIFT COLLECTION MUSÉE DU QUAI BRANLY, FRANCE NATIONAL GALLERY OF VICTORIA QUEENSLAND ART GALLERY RECTUS COLLECTION, GERMANY THE ART GALLERY OF SOUTH AUSTRALIA THE LUCZO COLLECTION SAN FRANCISCO, CALIFORNIA, USA THE MARSHALL COLLECTION VROOM COLLECTION, Hollande WARBURTON COMMUNITY ACRYLIC COLLECTION…

Ngoia Pollard Napaljarri

Ngoia pollard napaltjjarri Ngoia commence à peindre en 1997 mais il faut attendre 2004 pour qu’elle s’impose sur la scène artistique australienne. Elle reçoit cette année le « Advocate Central Australian Award ». Mais c’est en 2006 qu’elle est consacrée par la remise du 23 ème Testra Award et se hisse ainsi parmi les tous meilleurs artistes aborigènes. Sa peinture s’inspire des droits qu’elle a hérités de son père sur des terres situées près de Mont Liebig où elle est aujourd’hui l’une des doyennes. Cette peinture s’inspire du site de Talarrata près de Nyirrpi qui se gorge d’eau après les pluies. Ce site est associé à un Serpent Wanampi (serpent d’eau) qui creusa de nombreux trous pour y dormir. Un groupe important de Femmes y campa aussi cherchant de la nourriture, dont des baies que Ngoia a peint aussi. Collections : Aboriginal Art Museum (Utrecht, Hollande) National Gallery of Australia Artbank National Australian Art Gallery

NIGEL MARSHALL JAPANANGKA

Nigel Marshall est né à Yuendumu en 1972 dans l'ancien hôpital avant sa fermeture. Il est le petit-fils de Kamalyarrpa Japanangka alias « Bullfrog », qui a été impliqué dans le tristement célèbre massacre de Coniston en 1928. Il est marié à l’artiste Julie Robertson (elle même fille de la très célèbre Dorothy Napangardi) et ils ont deux enfants. Nigel est passionné de foot australien (un mélange de foot et de rugby. Il soutient les Western Bulldogs et il a entraîné les Yuendumu Magpies de moins de 18 ans. Kumpu est son pays traditionnel et il peint Jungunpa Jukurrpa. Il peint essentiellement son Rêve de la Souris sauteuse du spinifex (Jungunpa). Il joue un rôle important dans les cérémonies d’initiation de haut niveau pour les hommes Japaljarri et Jungarrayi. Les « Jungunpa » creusent des trous partout et certains forment de longs tunnels. Ce sont des animaux nocturnes. Ce rêve raconte l’histoire des ancêtres « jungunpa » qui ont voyagé de Kunajarrayi à Jila (puits de Chilla) puis poursuivant sous terre jusqu’à Junti. À Junti, ils ont cherché de la nourriture et après avoir chassé là-bas, ils sont retournés sous terre et ont voyagé vers le sud-ouest jusqu’à Junginyi. Plus tard, ils sont retournés à Junti. Des cercles concentriques sont souvent utilisés pour représenter les « mulju » (les infiltrations d'eau), et des lignes ondulées représentent les « ngirnti » (traces de la queue) du Jungunpa flanquées de ses « wirliya » (empreintes de pas). Des ronds plus grands peuvent être utilisés pour représenter la terrier du Jungunpa et des figures en forme d'arc représentent des hommes allongés dans la chaleur de la fin d'après-midi après la chasse.

Ningie Nanala Nangala

Communauté de Balgo – Kimberley – Australie Occidentale Ningie (née vers 1930 / 1937) est l'une des artistes majeures de cette communauté très isolée mais influente au niveau artistique qu'est Balgo. Cette toile décrit les motifs associés au site de Yula avec la technique si particulière de cette artiste où la toile semble sculptée autant que peinte, comme les Ancêtres ont façonné les reliefs. Collections : Thomas Vroom, Hollande, Kluge Ruhe collection (E.U.), Morven Coll, Laverty Collection, Artbank, Ken Thompson and Pierre Mareceaux collection, Helen Read collection

NORA NUNGABAR NUNGURRAYI

NORA NUNGABAR NUNGURRAYI Groupe Manyjilyjarra / Pintupi - Kunawarritji - Nord du Désert Occidental Nora Nungabar est née vers 1920 près de Lipuru, également connu sous le nom de puits 37, sur Stock Canning Road. Il s’agit d’une piste dont le but était l’acheminement du bétail de Perth à Darwin. Elle suit des sources, des puits. Bien entendu cette route traverse les territoires de différents groupes aborigènes et le percement de cette route (plus une vulgaire piste) s’est faite au détriment des populations locales. Nora née vers 1920 est donc le témoin direct de ces bouleversements. En tant que jeune femme, elle a voyagé vers le nord, avec les bouviers, vers Balgo, une communauté aborigène du Kimberley où vivent plusieurs groupes linguistiques. Elle s'y est installée pendant un bon moment avant de se rapprocher de ses terres natales à Kunawarritji. Néanmoins elle continue à voyager régulièrement entre Kunawarritji, Balgo et Mulan (une communauté satellite de Balgo). Elle est la gardienne d'un grand nombre d’histoires traditionnelles associées au territoire autour de Kunawarritji, dont certaines sont mentionnées dans ses peintures. Elle est décédée. Collections : Artbank, National Gallery of Victoria, National Museum of Australia, ...