PEGGY GRIFFITHS

Peggy Griffiths Ethnie Walmajarri – Kununurra - Kimberley Oriental Peggy est née dans les années 1940, au sud de Halls Creek, dans le Great Sandy Désert. Elle est une Walmajarri. Elle est mariée à Allan Griffith. Tous deux sont des initiés importants participants régulièrement aux rituels. Ils ont d’ailleurs donné une performance lors du National Aboriginal Art Award au Museum and art Gallerie of the Northern Territory en 1997. Un rituel, un Balga, constitué de danses, de chants et souvent de panneaux peints que les danseurs portent sur leurs épaules. Ils ont commencé par graver des noix de baobab, à peindre des didgeridoos, à sculpter des boomerangs,… . C’est au début des années 1980 qu’ils se mettent à la peinture. En 1994/95 ils se mettront aussi à la gravure. Leur style est varié. Les compositions sont souvent proches de celles des artistes de Turkey Creek, représentant une sorte de carte ou les vues aériennes sont mêlées à des perspectives, comme c’est le cas pour notre très belle petite peinture. Mais ils leur arrivent souvent de peindre des motifs franchement figuratifs, des animaux totems ou encore de décrire une cérémonie. A noter que Peggy a été, en 1995, la première artiste aborigène a remporté le prix « Fremantle Print Award ». Collections : Royal Perth Hospital Coll, Norterh territory University Coll Edith Cowan University Art Coll, Parliament House Collection, Canberra

Peggy Poulson Napurrula

Peggy Poulson Napurrula Peggy Poulson Napurrula Wapirti Jukurrpa / Bush Carrot Dreaming 106 x 137 cm – 1993 Peggy était née à la fin des années 1920, ou vers le milieu des années 1930. Le lieu de naissance de Peggy est Vaughan Springs, connu du groupe linguistique Warlpiri sous le nom de Pikilyi. Il s’agit d’une site sacré important. En tant que jeune fille, Peggy a parcouru ce pays jusqu'à mont Renne, Mikantji et le pays de son grand-père, mont Singleton (Warpurtarli). Elle a ainsi vécu de façon très traditionnelle durant sa jeunesse. Peggy est une initiée très importante de Yuendumu. Elle fait partie du premier groupe d’artistes de Yuendumu dans le milieu des années 1980. Son style, dont cette toile est la parfaite illustration, est marqué par des points fins et l’harmonie des couleurs (à Yuendumu, de nombreuses toiles sont peintes avec des couleurs très vives, voir fluorescentes). L’une de ses œuvres est commentée par Wally Caruana dans le livre le plus lu sur l’art aborigène : L’art des Aborigènes d’Australie, ed. Thames and Hudson, coll. L’Univers de l’Art, ill. 112. À Yuendumu, Peggy a travaillé avec Mme Fleming, une missionnaire qui, selon elle, encourageait les peuples autochtones à maintenir leur culture forte et n'interférait pas avec la vie cérémonielle. C'est pendant la période avec Mme Fleming que Peggy a développé un lien fort avec Rosie Fleming Nangala. Cela allait devenir une amitié pour la vie. Lorsque Peggy est devenue veuve, les deux femmes sont devenues pratiquement inséparables. Peggy, à la fin de sa vie, est retournée dans son pays natal de Nyrripi, une petite communauté isolée, près de Yuendumu. Peggy a de nombreux parents à Yuendumu qui peignent également, dont ses sœurs, Maggie et Clarise Poulson. En 1988, elle était l'une des six femmes artistes Warlpiri chargées par le South Australian Museum de peindre une fresque extérieure au Musée. Elle a peint sur de nombreux thèmes : la Carotte Sauvage (comme c’est le cas pour cette toile) mais aussi le Rêve de la Patate Sauvage, Graine Sauvage, Patanjarnngi (graine de Parakelia), Janganpa (Opossum) et Eau. Ses œuvres figurent dans d’importantes collections dont : National Gallery of Australia, Canberra, Gordon Darling Foundation, National Gallery of Victoria, Melbourne, Musée du Quai Branly, Australian Museum, Art Gallery of South Australia, British Museum,...

PEGGY ROCKMAN NAPALTJARRI

Peggy Rockman Napaljarri Groupe Warlpiri – Communauté de Lajamanu – Nord du Désert Central Peggy est née entre le milieu des années 1930 et 1940. Elle voit son premier homme blanc vers l’âge de 6 ou 8 ans, une famille de mineurs. C’est en jouant avec les enfants de cette famille qu’elle apprend l’anglais. Après un retour à la vie nomade, sa famille est déplacée à Lajamanu. C’est là qu’elle se met à peindre en 1986, avec sa sœur Mona notamment. Parallèlement à sa carrière d’artiste, sa connaissance de l’anglais lui a permis de participer à la collecte et à la traduction de textes sur les traditions warlpiri. Danseuse émérite, elle a aussi participé à un documentaire sur une cérémonie. En tant qu’artiste, elle a participé à de nombreuses expositions. Collections : Art Gallery of New South Wales, Sydney National Gallery of Victoria, Melbourne

PETER DATJIN

Peter Datjin Peter est l’un des grands artistes Elcho island. Une œuvre sur toile de Peter Datjin, un artiste et un initié important d'Elcho Island. Il avait notamment participé à des performances au Chicago Cultural Center (USA) et à l'university of Toronto (Canada). Collections : Kerry Stokes Collection, Perth, Australie Kluge Ruhe Collection, University of Virginia, USA Musée du Quai Branly, Paris, France Musée d'Ethnologie, Genève, Suisse

Philip Gudthaykudthay

Philip Gudthaykudthay communauté de Ramingining – Terre d’Arnhem Centrale Né vers 1925 dans le bush près de Ramingining, en Terre d'Arnhem Centrale, Gudthaykudthay était le seul enfant de son père Lika et de sa mère Gainydja. Il est membre du groupe linguistique Djardewitijibi. Le pays de sa mère de Gudthaykudthay est Ramingining, ce qui en fait un gardien principal (djunngayi) de Ramingining, aujourd’hui une des très importantes communautés aborigènes du nord de l’Australie. Gudthaykudthay peint à la fois les motifs associés au « pays » de sa mère et de son père. Avant de peindre, Gudthaykudthay a travaillé comme éleveur, chauffeur de camion, chasseur de crocodiles, vendant des peaux de crocodile à la mission de Milingimbi. Gudthaykudthay a appris la peinture dans les années 1960, à la mission de Nangalala sur la rivière Glyde, sous la direction de son demi-frère Mirritja. Gudthaykudthay a rapidement développé un style individuel composé de dessins de paysages abstraits, dépourvus de détails ethnographiques dans leur exposition (Garry Anderson Gallery, Sydney, 1983). A cette période on cherche des explications pour toutes les peintures aborigènes. Le côté artistique, pourtant sautant aux yeux dès le départ, est moins mis en valeur. La première exposition enregistrée de Gudthaykudthay, « Traditions and Innovations », a eu lieu en 1979 à l'Assemblée législative de Darwin. Ce n'est qu'en 1983 que Gudthaykudthay a eu sa première exposition solo, tenue à la Garry Anderson Gallery, Sydney. Cette exposition se composait de peintures sur écorce, présentant des paysages abstraits et des motifs clanniques. La National Gallery of Australia a acquis deux de ces peintures sur écorce. Gudthaykudthay a créé cinq poteaux funéraires pour le célèbre « Mémorial » aborigène de 1988, une installation de 200 ossuaires commémorant la mort des peuples autochtones depuis l'occupation blanche, un par année d’occupation L'installation a été exposée à la Biennale de Sydney-Beneath the Southern Cross, avant de déménager à la National Gallery of Australia où elle est exposée en permanence. Elle est vue aujourd’hui comme une œuvre d’art exceptionnelle, en plus de son côté politique. Gudthaykudthay a suivi un cours de gravure dans les années 1990, à l'Université Charles Darwin, en se concentrant sur la lithographie, la découpe du lino et la sérigraphie. Gudthaykudthay a produit de nombreuses gravures à succès, généralement avec les histoires des sœurs Wagilag, des Ancêtres d’une grande importance dans les mythes aborigènes du nord de l’Australie, Wititj (L’Ancêtre Python Olive) et « Native Cat » - son totem personnel. En 2013, Gudthaykudthay a complété un certificat II en arts visuels à l'Université Charles Darwin. Gudthaykudthay a figuré dans le film documentaire « Across the Top » de 1967 de Malcolm Douglas. Le film est un documentaire sur la vie traditionnelle en terre d'Arnhem, dans le golfe de Carpentarie et au niveau du Cap York. En 2005, Gudthaykudthay a fait ses débuts sur grand écran en tant que sorcier dans le célèbre film australien « Ten Canoes ». Le film a été un grand succès et a aidé à faire connaître la culture Yolngu (Aborigène) en Terre d’Arnhem. Gudthaykudthay a connu un grand succès tant au niveau national qu'international, avec six expositions individuelles et plus de 50 expositions de groupe. Collections : Aboriginal Art Museum, The Netherlands Artbank, Sydney Art Gallery of New  South Wales, Sydney. Art Gallery of South Australia, Adelaide British Museum, Department of Africa, Oceania and the Americas, London, UK Charles Darwin University, Darwin Flinders University Art Museum, Adelaide Ganter Myer Collection Kluge-Rhue Collection, University of Virginia, USA Linden Museum, Stuttgart, Germany Milingimbi Collection, MECA, Milingimbi Educational and Cultural Association Museum and Art Gallery of the Northern Territory, Darwin Museum of Contemporary Art, Ramingining Collection, Sydney Museum of Mankind, British Museum, London National Gallery of Australia, Canberra National Gallery of Victoria, Melbourne Parliament House Art Collection, Canberra Seattle Art Museum, Seattle, USA Queensland Art Gallery, Brisbane Queensland University of Technology Art Museum, Brisbane University of Queensland, Anthropology Museum, St Lucia. University of Technology, Sydney.

PHILOMENA NAPALTJARRI

Ethnie Pintupi – Communauté de Kintore Cette peinture s’inspire du site de Warnan. Les petits cercles reprèsentent les roches de cette région et les lignes les dunes (tali ou thali). Au Temps du Rêve un homme et une Femme s’y retrouvèrent. La sœur de cette femme était mécontente de cette union. Cet épisode est associé au Rêve des 7 Sœurs. Philomena peint depuis 2004. Elle fait partie de la famille de Bobby West Tjupurrula et de bien d’autres artistes importants du Désert Occidental.

PHYLLIS WILLIAMS NAPURRULA

Groupe Warlpiri – Yuendumu – Désert Central Ce Rêve voyagea à travers le pays warlpiri. Cette partie de l’histoire démarre à Mawurrji, une colline. Un point d’eau s’y trouve, créé par cet Ancêtre Opossum. Les formes en E représentent les empruntes laissés par l’opossum. Le cercle représente les arbres où vivent les opossums mais aussi le site de Mawurrji. Là sont organisées des initiations pour les jeunes hommes. Ce Rêve appartient aux hommes Jupurrurla et Jakamarra et aux femmes Napurrurla et Nakamarra. Collections National Museum of Australia

POLLY ANNE DIXON NAPANGARDI

Polly Anne Napangardi Dixon Polly Anne Napangardi est née en 1980 à Darwin (Territoire du Nord). Sa famille est originaire de Lajamanu, une communauté aborigène qui se situe entre Darwin et Alice Springs, aux portes du désert de Tanami. Elle vit aujourd’hui à Yuendumu dans le Désert central où elle a débuté sa carrière d’artiste en 2006 bien qu’elle ait été introduite à la peinture dès son enfance par ses deux parents aujourd’hui décédés. Dans cette toile, Polly Anne Napangardi représente le site sacré aborigène de Mina Mina. Pendant le Temps du Rêve, un groupe de femmes Napanangka / Napangardi, en route vers l’est, a parcouru différents sites dont Janyinki et Mina Mina. Ces femmes portaient des karlangu (bâtons à fouir) et ramassaient les bush tucker : baies, racines, plantes, insectes, toute nourriture utile disponible dans le désert australien.

Polly Watson Napangardi

POLLY NAPANGARDI WATSON (née au début des années 1930 – ethnie Warlpiri) Polly est née au début des années 1930 à Mont Doreen prés de Yuendumu dans le désert du Tanami. Aujourd’hui Polly passe la plupart de son temps à Alice Springs mais retourne régulièrement à Yuendumu pour réaliser des cérémonies importantes où en temps que doyenne elle joue un rôle important. Elle peint depuis 1987 (ou 1984 d’après d’autres sources) en s’inspirant essentiellement de Marsupial Mouse Dreaming et Miliki Jukurrpa (une baie sauvage) mais aussi parfois de 9 autres thèmes (Honey Ant, Goanna, Water, Kangaroo, Kingfisher, Mukaki, Ninu; Women’s, Mulga Seed). Ses Rêves sont associés à trois sites importants : Mt Doreen, Purtulu et Pikilyi. Polly possède un style très personnelle, riche en couleur et très méticuleux. Elle remporte en 1990 le Centralian Advocate Art Award et a participé à de nombreuses expositions très importantes (exposition personnelle en 1991 à l’Ambassade d’Australie à Paris et au Tropical Museum de Rotterdam)

PUNA YANIMA

Puna Yanima est née en 1955 dans le bush, sur les terres de la ferme d’élevage De Rose Hill Station. Elle est originaire des terres APY située sur un très vaste territoire à la frontière entre le Territoire du Nord, l’Australie Occidentale et l’Australie Méridionale. Dans sa jeunesse, sa famille s’est beaucoup déplacée, comme c’est souvent le cas chez les Aborigènes. Elle a grandi en parlant la langue Yankunytjatjara et a finalement déménagé à Indulkana alors qu’elle est une jeune fille. Sa mère, Lucy Yanima était originaire de là-bas. Une fois que Puna a fondé sa propre famille, elle a déménagé à Mimili avec son mari et ses quatre enfants. "Mes parents étaient tous les deux Yankunytjatjara et j'ai grandi en parlant Yankunytjatjara et en vivant dans l’ancienne manière, de façon très traditionnelle. Nous avons ramassé du bush tucker (nourriture) et campé tous les soirs. Ensuite, nous avons déménagé à Indulkana. Là il n'y avait rien là-bas; pas de wali (maisons), pas de magasin, pas de clinique. Seulement Anangu tjuta (des gens parlant l’Anangu, l’une des dialectes principaux de cette zone) . J'ai appris le Pitjantjatjara, et j'ai trouvé un wati (homme). Mon wati était de Mimili, alors nous avons rejoint cette communauté et mes enfants sont nés dans le bush juste à l'extérieur de Mimili ». Anciennement connue sous le nom d'Everard Park, une ferme d'élevage dont la propriété a été rendue aux Aborigènes en 1981 suite au Yankunytjatjara Land Rights Act, la communauté de Mimili abrite environ 300 personnes, des locuteurs Pitjantjatjara et Yankunytjatjara qui agissent en tant que gardiens de la terre et des tjukurpa (récits de création). Leur peuple vit sur cette terre depuis des millénaires. Son centre d'art développe des programmes qui continuent à soutenir non seulement les artistes de la communauté de Mimili même mais aussi les «oustations» environnantes de Perentie Bore, Wanmara, Blue Hills et Sandy Bore en enseignant et en encourageant échanges culturels intergénérationnels. Puna a commencé à peindre alors que le centre d'art n'était qu'un petit vieux bâtiment en brique (aujourd'hui le plus ancien bâtiment de Mimili), à peine assez grand pour abriter une demi-douzaine d'artistes à la fois. Les directeurs de centres d'art ont été obligés de créer une liste pour ceux souhaitant utiliser ses installations limitées. En 2014, un nouveau centre d'art a été construit, mieux adapté. Puna aime peindre et célébrer sous cette forme, la peinture, le site d’Antara, un important site cérémonial féminin près de Mimili. Puna et ses amies, des doyennes et artistes, Betty Kuntiwa Pumani, Ngupulya Pumani et Tuppy Goodwin racontent l'histoire de l'important Maku Tjukurrpa (witchetty grub / Rêve de la Larve Witchetty) associé ce site dans leurs œuvres. Voilà ce qu’en dit une artiste : "J'étais une kungka (femme) quand j'ai visité Antara pour la première fois, quand on m'a montré pour la première fois et révélé tjukurpa pulka (plusieurs histoires sacrées de ce site). Antara est très important pour les femmes d'ici. Ma mère Lucy et bien d'autres. Les femmes m'ont montré le maku tjukurpa, et nous allions à Antara pour avoir réaliser des cérémonies (inma- chants et danses). Aujourd'hui encore, nous visitons Antara. Nous allons avec minyma tjuta (beaucoup de femmes) collecter les larves maku (pour les manger!) et les tjala (fourmi à miel). Tjukurpa pulka munu inma pulka (Beaucoup d’histoires du Temps du Rêve, chants, danses et cérémonies). C'est là qu'on transmet notre savoir, on prend tjitji ninti (des enfants qui connaissent l'importance d'Antara), afin qu'ils puissent regarder et apprendre. « J'ai toujours peint Antara parce que c'est important pour les femmes de Mimili. Toutes mes sœurs savent peindre Antara. Ma manière de peindre a changé, mais l'importance d'Antara a toujours été au le centre de mon travail ». De nombreux Rêves parcours cette zone et les initiées s’y rendent pour réaliser des cérémonies (inmaku pakani). Puna a donc été initiée aux histoires d'Antara en tant que jeune femme et a depuis continué à intégrer ces connaissances dans sa vie, s'occupant passionnément des kapi tjukula (trous de rochers), apu (rochers) et murpu (montagnes). Elle part souvent en excursion dans le bush dans cette zone et campe plusieurs jours avec sa famille. Cela permet de conserver un lien fort avec « son » pays. En tant que l'une des dirigeantes de la communauté, elle a joué un rôle déterminant dans le développement du centre d'art à ses débuts. Mais elle a fait évoluer son style. Elle peint parfois avec beaucoup de couleurs (et toute la gamme de teintes a été essayée par Puna) et parfois dans des camaïeux qui donnent une atmosphère très particulière à ses œuvres. Elle a été influencée par une technique innovante mais utilisée qu’exceptionnellement par les peintres aborigènes : Le travail à l’encre. La fluidité, les jeux de transparence apporter par ce médium sont parfaitement adaptés à cette peinture et on peut être étonné que cela ne se généralise pas (sans que cela devienne une « recette » ). Les œuvres de Puna ont ainsi gagné en liberté, en pureté, en légèreté (avec une partie importante de la toile travaillée uniquement à l’encre, créant à la fois des effets tridimensionnels mais laissant un énorme vide dont la plupart des artistes aborigènes semblent avoir peur, remplissant un fond de points qui parfois, pourrait être laissé vide). Elle revient alors parfois à l’acrylique pour déposer les motifs ancestraux. C’est aussi là qu’elle à commencer à travailler avec un jeu nouveau de couleurs. Les artistes de cette région apprécient le mélange des couleurs chaudes. Et bien Puna va se distinguer en s’ éloignant de cette palette vibrante. Elle a commence à introduire des couleurs singulières et supplémentaires comme le gris, ou des camaïeux de bleu / vert. Et avec la capacité de diluer et de mélanger les encres (quasi aucun artiste aborigène fait de mélange de couleurs ; ils emploient presque tous des couleurs purs) Puna est capable d'atteindre variations nuancées de ton. La fille de Puna, Linda, est handicapée et se déplace en fauteuil roulant. Voici comment elle s’exprime sur la vie dans la communauté lors d’un entretien enregistré : "Il y a tellement de choses maintenant qui n'existaient pas quand j'étais petite fille : des réservoirs d'eau, des moulins à vent, des wali (maisons), toyota (voitures). Je veux que les gens voient à quoi ressemble Mimili aujourd'hui. Je peux continuer à enseigner cette (nouvelle) façon kutjupa de peindre aux plus jeunes. Linda a partagée une maison avec ses grands-parents, parents, sœurs et cousins. A cette époque, les hommes travaillaient comme gardiens de troupeau dans les fermes et s’absentaient pour de longues périodes. En regardant et en écoutant les femmes faire de l'art - sculpture punu (sculptures en bois, des petits objets comme des lézards, des serpents mais aussi des plateaux traditionnels et pour les hommes les lances et propulseurs) quotidiennement, Linda a commencé à apprendre les histoires qui informent ses peintures aujourd'hui. C’est ainsi aussi que le savoir passe de génération en génération. « Je peins ce que je vois, apu munu puli (rochers et collines), punu (arbres), kapi tjukurla (trous d'eau). Moi aussi je m’inspire du maku tjukurpa (Larve Witchetty) des environs d'Antara. C'est ce que j'ai appris des autres femmes, mes tantes, ma mère et ma grand-mère. J'ai appris ces histoires en regardant. Elles font du punu (sculptures) et elles parlent en même temps. C'est pourquoi j'aime toujours inclure le punu dans mes peintures. J'ai grandi avec Puna et j'ai appris d'elle et de ses sœurs. Quand j'ai dû partir pour aller à l'école à Adélaïde, Mimili m'a beaucoup manqué : Ma famille, mon pays. Aujourd'hui, j'ai ma propre maison. C'est juste au bas des collines. Et je peins. Je partage la maison avec ma mère Puna. J'aime avoir des visiteurs et écouter de la musique. Et il y a cette relation forte avec ma mère. Nous allons travailler ensemble au centre d'art ». Awards 2019 Finalist, Adelaide Perry Prize for Drawing, Adelaide Perry Gallery 2018 Finalist, King & Wood Mallesons Contemporary Aboriginal and Torres Strait Islander Art Award 2018 Finalist, National Works on Paper, The Mornington Peninsula Regional Gallery Collections ArtBank Charles Darwin University Gallery, Darwin

Puna Yanima

Puna Yanima Puna Yanima est née en 1955 sur les terres de la ferme d’élevage De Rose Hill Station. Elle est originaire des terres APY située sur un très vaste territoire à la frontière entre le Territoire du Nord, l’Australie Occidentale et l’Australie Méridionale. Puna est aujourd’hui une femme âgée possédant de solides connaissances tribales. Ses peintures se référent directement au cycle de l'Inma (danse et chanson traditionnelles). Elle peint parfois avec beaucoup de couleurs et parfois comme ici dans des camaïeux qui donnent une atmosphère très particulière à ses œuvres. ses toiles se réfèrent souvent au site d’Antara, un site sacré pour les Anangu (un groupe linguistique). De nombreux Rêves parcours cette zone et les initiées s’y rendent pour réaliser des cérémonies (inmaku pakani). Coll : artbank

Purrunga Napangati

Purrunga Napangati Groupe Ngaanyatjarra –– Kiwirrkurra - Désert Occidental Purrunga (vers 1950 / 2002) est née dans le bush dans la région de Docker River. En 1961 une patrouille rencontre pour la première fois une partie du groupe familiale mais c’est en 1964, lors d’une seconde rencontre, que la famille rejoint Papunya. Elle a vécu dans plusieurs communautés aborigènes. Elle commence à peindre seulement en 1999, soit un peu tardivement quand on sait qu’elle est marié à Ronnie Tjampitjinpa (il s’agit pour lui de sa seconde femme) qui est à cette époque l’un des plus importants peintres aborigènes.

Queenie Lion Kemarre

Queenie (née vers 1920 – 2020) est une femme Alyawarr qui a toujours vécu sur les terres de la commnauté d’Utopia. Le mouvement artistique à Utopia s’articule en deux phases. Dans un premier temps, à la fin des années 1970 est organisé un atelier de batiks. Cela donnera des œuvres merveilleuses mais cette forme limite la possibilité de diffusion. Il faut attendre encore une dizaine d’années pour que, entre 1988 et 1989, les artistes puissent se lancer dans la peinture sur toile. Queenie, en tant que doyenne, participe à ces deux projets. Tout au long de sa carrière, elle va essentiellement s’inspirer des peintures corporelles. Ses toiles puisent dans l’Awely, les cérémonies des femmes, associées aux histoires de son pays, les sites dont elle était la gardienne, essentiellement Atnwengerrp et Irrwelty. Elle a toujours peint les peintures corporelles cérémonielles, peintes sur le corps des femmes - les seins, les bras et les cuisses - pendant les rituels. De la poudre d'ocre rouge, jaune et blanche moulue et du charbon de bois sont utilisés comme peinture corporelle et appliqués avec un bâton plat avec un rembourrage doux. Les femmes entonnent les chants associées à l’Awely pendant que chaque femme se fait peindre à tour de rôle. En rendant hommage aux Ancêtres du temps du Rêve, aux sites où leur esprit souffle toujours, les initiées permettent à la vie de se poursuivre. Quand le temps est venu, il a suffit à Queenie de changer son stylet pour une brosse et de support, la toile plutôt que la peau, et de déposer les motifs anciens sur une surface à deux dimensions. Son style assez brut, d’une très grande pureté, est parfaitement identifiable. Même si ses œuvres ont été maintes fois montrées dans de belles expositions aux quantre coins du monde (au Japon (national Art Centre, Tokyo ; au Musée de saint Louis (USA) ; à Dublin (Royal Hibernian Academy)), elle fait partie probablement des quelques artistes sous-estimées. Elle s’est aussi essayée à la sculpture. Collections Mbantua Gallery, Alice Springs Museum of Victoria, Melbourne The National Gallery of Australia, Canberra The Holmes á Court Collection, Perth Powerhouse coll, Sydney

Ray James Tjangala

Ray James Tjangala Ethnie Pintupi – Désert Central – Kiwirrkura Ray James est probablement né vers 1958 (1956/58). Il est le fils d’Anatjari Tjampitjinpa, un initié pintupi ayant joué un rôle important dans la création du mouvement pictural aborigène en 1971. Ray James comme le reste de sa famille prends contact avec la civilisation occidentale seulement en 1963. Depuis la mort de son père, Ray James à fait évolué son style vers une plus grande simplicité et les effets optiques et vibratoires. Depuis il a pris une grande importance comme artiste. Cette toile décrit les motifs associés au site de Yunala. Au Temps du Rêve, un groupe important d’Hommes Tingari ont campé sur ce site avant de reprendre leur route vers Pinari. Les Cycles Tingari décrivent de façon symbolique les voyages des Ancêtres Tingari aux Temps du Rêve. Etant donné le caractère secret et sacré de ces motifs il n’est pas possible d’avoir d’autres informations sur la signification de cette peinture. Collections : Art Gallery of New South Wales (Sydney), National Gallery of Victoria (Melbourne), Flinders University Art Museum, Aboriginal Art Museum (Hollande)…

RAY LOY

Ray Loy Ethnie Anmatyerre / Alyawarre – Utopia – Désert Central Ray est marié à Margaret Loy, fille de Kathleen Petyarre et mère d’Abie Loy Kemarre, des artistes très célèbres. Il nous offre un exemple atypique pour un homme de cette région. On dirait presque une peinture féminine. On peut souligner le très beau travail du fond et cette originalité.

Raymond Maxwell Tjampitjinpa

Raymond Maxwell Tjampitjinpa Raymond est né vers 1955. Il est le fils de deux artistes connus, George Tjangala (Maxwell) et Pantjiya Nungurrayi. Son Rêve principal est Emeu et il a hérité de droits importants sur de nombreux sites à l’ouest de Haasts Bluff et au sud-ouest de Kintore et notamment le site de Kaakuratintja mais aussi de Kungkayunti, Marnpi et Mitukatjirri. Il dit lui-même avoir commencé la peinture à Kintore avant même la construction du bâtiment de la coopérative artistique, en 1985, en aidant son père à compléter le fond pointilliste mais aussi en peignant ses propres œuvres. Mais il commence à le faire régulièrement seulement en 1999, dix ans après la mort de son père. Ses toiles peuvent s’inspirer des cérémonies célébrant les Cycles Tingari associés au site de Wilkinkarra (lac Mackay). Au Temps du Rêve un large groupe d’Hommes Tingari venant du sud s’arrêtèrent là pour réaliser des rituels avant de poursuivre vers le nord. Les formes rectangulaires symbolisent le lac MacKay. Coll : NGV

REANELLE JURRAH NUNGURRAYI

REANELLE JURRAH NUNGURRAYI Ethnie Warlpiri – Willowra / Alice Springs – Désert Central Reanelle décrit souvent son Rêve d’Eau. Elle est originaire de Willowra. Comme quelques femmes originaires de cette communauté elle affectionne le noir et blanc. Elle commercialise ses œuvres directement auprès de quelques galeries. Elle travaille essentiellement autour des autres artistes femmes de Willowra ou de Yuendumu comme Kay Willis ou Janet Long. Elle est née en 1987.

RENE DIXON NAPANGARDI

RENE DIXON NAPANGARDI René Napangardi Dixon est né en 1975 à l'hôpital de Darwin, loin de chez elle, c'est-à-dire de Yuendumu, une communauté aborigène éloignée située à 1 749 km au sud de Darwin et à 290 km au nord-ouest d'Alice Springs. Elle a commencé sa scolarité à l'école primaire locale et a terminé ses études au Yirara College, un pensionnat réservé aux Aborigènes à Alice Springs. Après avoir quitté l’école, Rene a voyagé, «… en regardant autour, en restant avec sa famille et en découvrant le pays». À Kintore, elle a rencontré son mari et ils ont eu une fille. Au milieu des années 90, elle a déménagé avec ses enfants à Nyirripi, une communauté autochtone éloignée située à 130 kilomètres au nord-ouest de Yuendumu, et y vit toujours. Elle peint depuis 2009 en s'inspirant principalement du site de Mina Mina (Mina Mina Dreaming – et notamment du Rêve de la Liane Serpent - Ngalyipi) qu'elle tient son père, mais peut aussi peindre le Rêve d'Opossum.

RENE DIXON NAPANGARDI

RENE DIXON NAPANGARDI René Napangardi Dixon est né en 1975 à l'hôpital de Darwin, loin de chez elle, c'est-à-dire de Yuendumu, une communauté aborigène éloignée située à 1 749 km au sud de Darwin et à 290 km au nord-ouest d'Alice Springs. Elle a commencé sa scolarité à l'école primaire locale et a terminé ses études au Yirara College, un pensionnat réservé aux Aborigènes à Alice Springs. Après avoir quitté l’école, Rene a voyagé, «… en regardant autour, en restant avec sa famille et en découvrant le pays». À Kintore, elle a rencontré son mari et ils ont eu une fille. Au milieu des années 90, elle a déménagé avec ses enfants à Nyirripi, une communauté autochtone éloignée située à 130 kilomètres au nord-ouest de Yuendumu, et y vit toujours. Elle peint depuis 2009 en s'inspirant principalement du site de Mina Mina (Mina Mina Dreaming – et notamment du Rêve de la Liane Serpent - Ngalyipi) qu'elle tient son père, mais peut aussi peindre le Rêve d'Opossum.

REVA DIXON DICKSON

Reva est née en 1966 à Yuendumu, une communauté aborigène située à 290 km au nord-ouest d'Alice Springs dans le centre de l'Australie. Lorsqu'elle a quitté l'école, elle a travaillé pour le programme pour les personnes âgées, un programme qui s'occupe des personnes âgées en les aidant lorsqu'elles sont malades et en les accompagnant lorsqu'elles sont seules ou lorsqu'elles sont effrayé pendant les tempêtes. Reva est maintenant mariée et a une grande famille. Reva peint depuis 1993. Elle s'inspire souvent du site de Mina Mina associé à deux thématiques principales : le Rêve du Bâton à Fouir et celui de la Liane Serpent.

Rex Granites Japanangka

Rex Granites Japanangka Rex est né vers 1950 et c’est un homme hautement respecté pour l’étendue de ses connaissances. Bien qu’il soit chrétien il est également très engagé dans la diffusion et la préservation de la culture. Rex Granites Japanangka est né vers 1950. Il est l’un des initiés importants du groupe linguistique warlpiri, jouant un rôle clé dans certains rituels mais se dit en même temps profondément chrétien, comme les autres membres de sa famille. Il serait aussi anthropologue et est souvent consulté sur toutes les questions associées à la culture aborigène. Il décède en 2018.

RICHARD TAX TJUPURRULA

Richard Tax Tjupurrula Groupe Pintupi – Désert Occidental Richard s’inspire ici de l’histoire de Deux Goannas (lizards) qui durant leur voyage au Temps du Rêve ont créé de nombreux sites sacrés. Il est né vers 1935/1938 et a participé à de nombreuses expositions sur l’art de Balgo. Collections : National Gallery of Victoria Hank Ebes / nangara

Richard Yukenbarri Tjakamarra

Richard Yukenbarri Tjakamarra (Yugumbari) Ethnie Pintupi – Désert Occidental –Kiwirrkurra Richard est né vers 1958. Il est le fils de Lucy Yukenbarri, la célèbre artiste de Balgo et le beau fils de son second mari, Helicopter Tjungurrayi. S’il a vécu longtemps à Balgo, il vit désormais à Kiwirrkurra avec sa femme Takariya qui a fait partie de ce fameux groupe à prendre contact avec l’homme blanc en 1984. Bien qu’il ait donc appris à peindre en observant les artistes de Balgo, son style est bien plus proche des artistes pintupis de Kintore et Kiwirrkurra avec une palette réduite, des lignes et des points fins, serrés jouant avec les effets visuels. Il commence à peindre pour la coopérative en 2001. Il est l’un des artistes important de sa génération. Cette toile s’inpire des motifs associés au site de Nguyama, un site argileux et un point d’eau au sud de Jupiter Well. Un important groupe d’Hommes Tingari campèrent sur ce site avant de voyager vers le nord est passant par Kiwirrkura, Tarkul, et le lac MacKay.