Lena Pwerle Ethnie Alyawarre / Anmatyarre – Utopia – Désert Central Lena est née autour de 1935 à Utopia où elle a des rôles importants au sein de sa communauté. Lena est parmi les fondatrices du groupe de femmes peintres de cette région. Elle est la femme du regretté Hand Sam Kngwarreye (Ngwarai) et la fille de l’artiste Nora Petyarre. Elle commence sa carrière artistique en 1977 avec l’introduction de la technique du batik. Collections : Holmes à Court Coll (Perth), Powerhouse Museum (Sydney), Art Gallery of South Australia (Adelaide),…
Lena Yarinkura Groupe Rembarrnga - communauté de Maningrida – Terre d’Arnhem centrale Lena (née en 1961) est aussi habile dans la réalisation d’objets en fibre, de sculptures en bois, de peintures sur écorce,…Elle est notamment célèbre pour ces sirènes (Yawkyawk). Elle a été avec sa mère la première a exploré les possibilités offertes par la fibre végétale pour réaliser des sculptures. D’autres artistes lui ont ensuite emboîté le pas et ont permis à la communauté de Maningrida de se faire une réputation dans ce domaine. Lena a remporté plusieurs prix pour ses sculptures mais elle est aussi une peintre habille. 1997: winner of the Wandjuk Marika Memorial Three Dimensional Award, National Aboriginal and Torres Strait Islander Art Award, Darwin 1994 : winner of the Wandjuk Marika Memorial Award (best artwork in open media), National Aboriginal and Torres Strait Islander Art Award, Darwin Collections : Aimee Proost Coll, Queensland Art Gallery of New South Wales, Sydney Art Gallery of South Australia, Adelaide Djomi Museum, Maningrida Helen Read Coll, Darwin Museum and art Galleries of the Northern territory, Darwin Museum d’histoire de Lyon, France Museum of contemporary Art, Maningrida Coll, Sydney National Gallery of Victoria, Melbourne National Maritime Museum, Darling Harbour, Sydney Queensland Art Gallery, Brisbane The Kelton Foundation, Santa Monica, USA Walonia Aboriginal Art, Hollande
Lennard Walker Lennard est né à Tjukaltjara (Kula Ala), à la limite nord de ce qu’on appelle communément le désert du Spinifex, vers 1946. Tjukaltjara est un site associé au célèbre Rêve des Sept Soeurs. Les Septs Soeurs sont poursuivies sans relâche par un Homme, Nyiiru. Le pays de Lennard se situe au carrefour des dunes sans fin de Spinifex et des chaînes de roches ferreuses au nord, ponctuées par une série de sites spectaculaires, comme des points d’eau. Les femmes du territoire traditionnel des Ngaanyatjarra, Pitjantjatjara et des gens du Spinifex se réunissent régulièrement à Kuru Ala pour pratiquer les cérémonies féminines. Mais certains sites appartiennent aussi aux hommes, qui ont des droits sur la version masculine de cette épopée des Septs Soeurs. Conformément à un protocole strict, les femmes doivent d'abord demander à Lennard Walker la permission d'entrer dans son pays. Diplomatiquement, Lennard ne refuse jamais. Contrairement à la plupart des artistes nés dans le bush, Lennard a quitté le Spinifex avec sa famille élargie pour s'installer à la mission de Warburton, créée en 1934. Lennard a passé du temps à l'école de la Mission et y a appris l'anglais. Cela devait lui être très utile plus tard, au cours de la nouvelle ère politique qui a suivi le transfert de l'autorité de mission à l'« autogestion » aborigène. La famille de Lennard était relativement étrangère à Warburton et a profité de la première occasion pour déménager à Cundeelee Mission pour y rejoindre les autres familles issues du Spinifex. Lennard Walker représente le plus souvent les dunes de sable (Tali tjuta). « C'est le pays dont je suis responsable autour de Kuru Ala » (situé dans le grand désert du Victoria en Australie Occidentale). Il y a de petits trous rocheux le long des dunes de sable. Lennard a également peint les trous rocheux (retenant souvent l’eau, si précieuse) plus permanents de Wiyatjara, un site appartenant au Wati Kutjara – Hommes Serpents de Pukara. Les Hommes ont voyagé au Temps du Rêve, de Wiyatjara à Purpurnya, près de Kuru Ala. Il peint souvent des œuvres collaborative, de grands formats où plusieurs initiés peignant ensemble une histoire. Ses œuvres figures dans d’importantes collections dont : Artbank Australian Government, Canberra. A.C.T. Collection Prince Stefan Of Liechtenstein, Embassy Of Liechtenstein In Germany. (Mens Collaborate) Kuntswerk Sammlung Alison Und Peter W. Klein, Allemagne National Gallery Of Australia, Canberra, Seattle Art Museum, Seattle, Usa. The British Museum, Londres The Corrigan Collection, Australie The Kaplan-Levi Collection, Usa W. & V. Mcgeoch Collection, Melbourne, Wagner And Owen Collection, Usa. Queensland Art Gallery Of Modern Art, Brisbane, The Art Gallery Of New South Wales, Sydney, Art Gallery Of South Australia, Adelaide,
Lennie Jones Kngwarreye Groupe Alyawarre - Utopiua Lennie Jones est né vers 1945. Il possède de solides connaissances traditionnelles et il joue un rôle important dans les cérémonies. Il fait partie des quelques peintres masculins d’Utopia qui se sont imposés sur la scène artistique où les femmes peintres sont très présentes. Grand initié de la communauté d’Utopia, il est avec son frère, Freddy (Freddie) Jones, gardien du Rêve de Chenille. Il a hérité de ses droits sur ce thème de son père Jacob. Ce Rêve se poursuit et traverse la seule ville du centre de l’Australie, Alice Springs et continue plus à l’Ouest, longeant la chaîne des McDonnell. Il a participé en 1992 a une belle exposition dans les bâtiments de la Banque Mondiale à Washington. D’autres membres de cette famille, dont Lilly Sandover, sont des peintres bien connues de cette zone.
Leston Japaljarri Spencer Leston Spencer est né à Alice Springs en 1988 et a grandi dans la communauté de Nyirripi, à 500 km au nord-ouest d'Alice Springs. Il a fréquenté l'école locale et a travaillé dans diverses organisations communautaires, notamment le conseil local. Il est marié à Theo Nangala Hudson et ils ont cinq fils ensemble. Leston peint depuis 2012. Comme la plupart des artistes Warlpiri, il peint ses histoires traditionnelles de pays qui se transmettent de génération en génération depuis des millénaires. Le site représenté dans ce tableau, Ngama, est situé au sud de Yuendumu dans le centre de l’Australie. Ce rêve appartient aux femmes Nakamarra/Napurrurla et aux hommes Jakamarra/Jupurrurla. Cette histoire décrit le voyage de Yarripiri, un « warna » (serpent) ancestral. Il a voyagé de Wirnparrku près du mont Liebig jusqu'à Yimparlu, et a continué son chemin à travers les territoires de Ngapanangka-jarra, Warlajirryi, Kurnmundu, Yinyirrinyi jusqu'à Ngama. Plus tard, Yarripiri a voyagé plus au nord via Mijirlparnta (Mission Creek) et jusqu'à l'extrémité nord de l'Australie. Yarripiri était très triste car sa famille l'avait abandonné à Wirnparrku. Il était aveugle et infirme, mais il était déterminé à les suivre et à les rechercher. Il a dû être porté. C'était la tâche entreprise par la « kurdungurlu » (police cérémonielle) du Rêve : les femmes Nangala/Nampijinpa et les hommes Jangala/Jampijinpa. Là où la queue de Yarripiri s'affaissait et touchait le sol, des ruisseaux se formaient, comme à Mijirlparnta, à l'ouest de Yuendumu. Les traces et les chemins de Yarripiri sont souvent représentés par des formes en arc ou des lignes courbes représentées sur la toile
Liddy est née vers 1925, ce qui en fait l’une des artistes les plus âgées en vie. Comme de nombreuses personnes de sa génération, elle a passé sa jeunesse dans le bush. Au moment de la création de la communauté de Yuendumu, elle s’y installe. Elle y occupe divers emplois, s’occupant notamment des gens âgés. Elle commence à peindre après la création de la coopérative en 1985. « I paint my father Japangardi's Dreaming and my grandfather's Dreaming. Mt Theo is my father›s country and that›s what I’m painting the special Dreamings from. The Dreamings I paint are bush tomato, goanna...Goanna likes to fight and is a lover boy. And I paint seed pods and bush potato and hopping mouse. There are lots of stories... I paint strongly. » Elle s’inspire de nombreux thèmes, mais c’est surtout son Dogwood Dreaming et son Snake Vine Dreaming qu’elle utilise comme principale source ces dernières années. L’art de Liddy reste tributaire d’une vision orthodoxe de l’art propre aux Warlpiri. Peu d’artistes de ce groupe linguistique ont franchi le pas vers un art plus contemporain. Liddy allie un certain académisme à un sens du mouvement, à un dynamisme, à un sens des couleurs d’une efficacité redoutable. Liddy n’est pas réformiste comme Maringka Baker, Ronnie Tjampitjinpa, George Tjungurrayi, voir révolutionnaire comme Dorothy Napangardi ou Tommy Watson. Elle ancre sa production dans les signes du Rêve. Mais sa peinture se développe sans s’enfermer dans un langage formel parfois stéréotypé (si présent chez de très nombreux peintres aborigènes du désert qui ne parviennent pas à trouver un style personnel). Malgré son âge, sa peinture garde une étonnante fraîcheur. On pourrait penser que son travail manque de singularité. Certes, nous venons de le dire, les références aux formes du passé sont très évidentes chez elle. Pourtant son style se démarque. Le rythme des lignes, l’équilibre de la composition s’associent à une palette souvent riche et constatée, d’une harmonie de teintes chaudes Liddy peut passer à un essai avec des bleus froids, très inhabituels dans l’art aborigène. Quand on maîtrise le sens des couleurs, on peut se le permettre ! Sous-estimés, seuls quelques rares artistes de Yuendumu se sont imposés et sont aujourd’hui très cotés : les soeurs Watson et Dorothy Napangardi et dans une moindre mesure Paddy Nelson Jupurrula, Darby Ross ou Paddy Sims Japaljarri. Mais ces grands initiés ont produit des œuvres d’une intensité, d’une force rare, tout en étant très décoratives. Elles égalent celles de leurs voisins Pintupi et Pitjantajarra. Nul doute que la reconnaissance internationale viendra corriger le manque d’intérêt passager. Collections : A, AAM, AGNSW, AGSA, FU, GDF, NGA, SAM,...
Lilly Kelly Napangardi (Lily Kelly Napangati) st née à Haasts Bluff en 1948. Elle a vécu de façon traditionnelle durant sa jeunessse, une vie de chasseur / cueilleur. Dans les années 1960, sa famille rejoint la communauté de Papunya. Là elle aura l’occasion de voir les premiers peintres. Sa mère est la soeur de Johnny Warangkula Tjupurrula, l’un des artistes majeurs dans les années 1970. Son père, Norman Kelly Tjampitjinpa se mettra également à la peinture et lorsque celui çi est vieillissant, Lilly l’aide à compléter le fond pointiliste de ses toiles. C’est ainsi qu’elle se familiarise avec ce médium. Elle rejoint en 1986 la communauté de Mont Liebig et c’est là qu’elle se met à produire ses premières oeuvres. Signe d’un don naturel, elle remporte en 1986 le très prestigieux Northern Territory Art Award (aujourd’hui Testra Art Award). Peu après, Lilly créée la surprise en modifiant sa façon de peindre. A l’aide de points très fins et de tailles différentes elle décrit avec un minimum de teintes les dunes de la région de Kintore et de Conniston, le vent et le désert après la pluie. Il en résulte des œuvres mystérieuses aux puissants effets visuels dont cette toile est la parfaite illustration. Ce nouveau style la propulse sur le devant de la scène artistique australienne. En 2003, Lilly est finaliste de Testra Award et en 2006, elle fait son entrée dans la sélection des « 50 most collectable australian artists ». En 2003, elle remporte le Testra Award dans la catégorie peinture. Collections : The Kelton Foundation, Santa Monica, USA The Holmes a Court Collection, Perth, Australie Art Gallery of New South Wales, Sydney, Australie Queensland Art Gallery, Australie Thomas Vroom Collection, Amsterdam, Hollande James Erskine Collection, Australie Araluen Art Centre, Alice Spring, Australie Art Gallery of Western Australia, Perth Museum and Art Galleries of the Northern Territory, Darwin National Museum of Australia, Canberra Art Gallery of South Australia, Adelaide, Australie
Lily Karedada (Karadada) Kulumburu – Kimberley – Australie Occidentale Les esprits Wandjina règnent sur la région de Kulumburu. Ces esprits sont très proches des Ancêtres du Temps du Rêves des autres régions quoique plus souvent associés à l’eau (et à la pluie). On les retrouve peint sur les gorges de cette région et depuis quelques années des artistes - essentiellement des Ngarinyin et des Woonambal parmi les quels on peut citer Alec Mingelmanganu, Charlie Numbulmoore et la famille Karedada - se sont mis à les peindre sur des écorces, sur toile ou sur papier. Deux grands yeux, un nez mais pas de bouche, un halo autour de la tête, tel est leur apparence. Lily Karedada est née vers 1937 est l’une des artistes emblématiques de cette thématique des esprits Wandjinas Au départ sa famille sculpte, grave des objets et des noix de baobab avant de se mettre à la peinture. Son frère Geoffrey Mangalamarra est à l’origine d’une cérémonie célèbre retraçant le passage du cyclone Tracy. Les toiles de Lily se concentre sur la description des esprits wandjinas et ajoute parfois des animaux de la région : émeus, tortues, serpents,… Collections : Artbank, Sydney. Art Gallery of South Australia, Adelaide. Berndt Museum of Anthropology, University of Western Australia. Christensen Collection, held Museum of Victoria, Melbourne. Flinders University Art Museum, Adelaide. National Gallery of Australia, Canberra. National Gallery of Victoria, Melbourne. Queensland Art Gallery, Brisbane. The Kelton Foundation, Santa Monica, U.S.A.
Lily Sandover Kngwarreye Lily Sandover Kngwarreye est probablement née en 1943 (entre 1937 et 1947 selon les sources) et meurt en 2003. Elle débute sa carrière artistique en 1977, en même temps que d’autres femmes de la communauté d’Utopiua, avec la production de batiks. Suzie Bryce, une instructrice en artisanat, et Yipati, une artiste Pitjantjatjara d'Ernabella où cette technique a déjà été introduite et qui a donc de l’expérience, lancent le projet qui donnera des résultats tout à fait merveilleux. Plus tard, Jenny Green, une animatrice merveilleusement enthousiaste, a fourni du coton et des peintures aux femmes. Lorsque Julia Murray est arrivée, elle a présenté la soie aux artistes et a contribué à élargir le marché, même si les nouvelles œuvres se sont avérées difficiles à vendre. C’est que le batik souffre injustement d’une connotation d’artisanat alors que la qualité d’une partie de la production est de très grande qualité tout en étant très originale. Dix années plus tard, entre 1988 et 1989 (Summer Project, mais l’été en Australie, correspond à notre période d’hiver), les artistes se mettent à peindre sur toile. Lily était la fille aînée de Jacob Jones, l'aîné des Alyawarr, et elle est devenue à son tour la femme aînée du site d'Entibera. Elle a peint les histoires importantes des Deux Sœurs et une série d'histoires sur les aliments du bush, notamment le Honey Grevillia, le plus souvent avec une grande minutie, beaucoup de détails. Lily a développé une large gamme de styles au fil des ans, des œuvres méticuleuses et aux points fins représentant l'éducation des jeunes adolescents, aux paysages naïfs et au travail linéaire inspiré des peintures corporelles, en passant par des représentations saisissantes et complexes de ses lieux cérémoniels spéciaux. Lorsqu'un centre d'art « officiel », Urapuntja Artists, fut créé à Utopia, Lily en devint membre fondateur et, à cette époque, elle collabora avec Northern Editions pour produire un certain nombre de gravures, dont « Alhwert I » et « Alhwert II », aujourd'hui dans la collection de la National Gallery of Australia. L'alhwert (prononcé « allota ») était un petit rat kangourou aujourd'hui éteint. Les gravures représentent l'« herbe iepa », la source de nourriture traditionnelle et le foyer du marsupial. Une fois créé ce motif très original, Lily le reprendra, devenant la principale source de sa production (ce thème est aussi associé à son Rêve de Miel). L’ancien coordinateur artistique d’Urapuntja Artists, Narayan Kozeluh, qui a travaillé avec Lily pendant de nombreuses années, a noté en 2009 que lorsqu’elle peignait cette image, « Lily plaçait un bâton de peinture lourdement chargé de blanc sur une toile noire et, d’un mouvement fluide, le repoussait, créant des motifs tourbillonnants qui stylisent l’herbe que sa peinture représentait ». Il est difficile d’évoquer Lily Sandover sans parler de sa grande amie et « soeur », Emily Kame Kngwarreye, qui marque à tout jamais le mouvement artistique. Les deux femmes sont mariées à deux frères. Même si elles ne sont pas du même groupe linguistique (lily est du groupe Alyawarre, Emily est une Anmatyerre), elles ont grandi en parlant la langue de l'autre et leur pays était proche sur la rivière Sandover à Utopia. Elles partageaient leur temps, leur vie, leurs enfants et plusieurs langues, mais chacune avait son propre Rêve, ses sites dont elles étaient les gardiennes et, au final, elles s’exprimeront chacune dans un style personnel, ne cherchant jamais à s’imiter. Lorsqu'elles peignaient, Emily Kngwarreye et Lily Sandover étaient souvent inséparables. Lily s'occupait étroitement de l'aînée Emily, tout en peignant ses propres œuvres à ses côtés. Elles vivaient régulièrement ensembles, Emily a campé avec Lily et leur famille à Delmore Downs. Son pays tribal se trouve à proximité de la propriété de Delmore Downs appartenant à la famille Holt pour laquelle Emily Kngwarreye a peint plus de 1500 tableaux entre 1989 et sa mort en 1996. Bien que Lily Sandover n'ait eu qu'une seule exposition personnelle (en 1991 à Melbourne), son travail a été présenté dans un certain nombre d'expositions collectives importantes au cours de sa vie. On peut citer, par exemple, Flash Pictures à la National Gallery of Australia et d'œuvres de la Holmes a Court Collection qui ont fait le tour de l'Écosse et de plusieurs lieux aux États-Unis, dont l'Université Harvard, l'Université du Minnesota et le Lake Oswego Center for the Arts. Lily est décédée en 2003 des suites d'une grave crise d'asthme. COLLECTIONS National Gallery of Australia, Canberra Artbank, Sydney Holmes a Court Collection, Perth AAMU Museum for Contemporary Aboriginal Art, Utrecht, The Netherlands The Delmore Collection Powerhouse collection, Sydney Art Gallery of New South Wales, Sydney Art Gallery of South Australia, Adelaide Queensland Art Gallery, Brisbane
Lindsay est un homme très important, un initié très influent dans l’Est du désert, dans la région de la communauté d’Utopia et le leader à Mulga Bore. Il est né vers 1935 ou une dizaine d’années plus tard. Il a été gardien de troupeau et employé dans les fermes de la région comme beaucoup d’hommes aborigènes de cette génération. Lindsay, ainsi qu'un certain nombre de femmes d'Utopia, sont initiées à l’art en 1977, lorsque Yipati, une artiste Pitjantjatjara d'Ernabella et Suzie Bryce, animatrice de ce projet, leur apprennent à travailler le batik (sur soie). Comptant jusqu'à 80 membres, le groupe Utopia Women's Batik est devenu un vrai succès et il le mouvement amorcé rebondit sous la forme d’un nouveau projet, lancé en 1988 : peindre sur toile, comme le font déjà les artistes du Désert Occidental et nouvellement dans la désert du Tanami. Lindsay adopte ce nouveau médium avec enthousiasme, trouvs attirerent rapidement l'attention. En 1990 déjà, l’exposition itinérante « Utopia – A Picture Story, 8ant son travail plus excitant que les techniques de la soie et du batik (fastidieux et moins facile à commercialiser). Lindsay est le seul homme à participer aux importants projets communautaires de la Central Australian Aboriginal Media Association (CAAMA), qui aboutisent à l'exposition des œuvres à la S.H.Erwin Gallery de Sydney et dans plusieurs autres galeries notables à travers l'Australie. C'est le début du mouvement artistique dans cette région mais le style novateur de ces artiste8 batiks de soie de la collection Holmes a Court », voyage en Australie, puis en Écosse et en Irlande. Nous nous sommes arrêtés à plusieurs reprises à Mulga Bore pour rendre visite à Lindsay. Il vit là avec sa femme Mavis et ses trois filles, Kavean (Karen), Jessica (Jessie) et Rosy Ngale (Rosie). Il est lié à bien d’autres artistes de la région comme sa belle sœur Ada Bird Petyarre ou son cousin Greenie Purvis Petyarre. Ses peintures sont généralement simples dans leur conception, marquées par une grande symétrie avec une gamme de couleurs qui incluent toutes les teintes d’ocres, du rouge, du noir, du blanc et du gris (cette teinte est peu présente chez les autres artistes aborigènes, Lindsay s’en sert pour peindre le fond de ses compositions). Bien que sobres, ses œuvres reflètent ses larges connaissances profondes et de puissantes significations. C’est que Lindsay, comme d’autres initiés de cette génération, connaît le risque de voir sa culture disparaître. Peindre est donc plus qu’un moyen de gagner sa vie, d’atteindre la célébrité, il s’agit de perpétuer un héritage, garder une trace d’une culture très ancienne. Lindsay, interrogé par une de nos amies vers 1998 disait son attachement à la tradition. Il est capable de peindre sur de nombreux thèmes, montrant ainsi ses larges connaissances tribales. Voici une liste de thèmes décrit par Lindsay : Ahakeye (Bush Plum) and Elcudjera (Prickles), Ahakeye (Bush Plum) Dreaming, Arekwarr (Wild Pigeon) and Ahakeye (Bush Plum), Arlkeny (Men's Body Paint), Arrkernk (Bloodwood Seed), Ntang Artety (Mulga Seed) Dreaming, Spear Straightening Dreaming, Tyankern (Mulga Berries) and Ahakeye (Bush Plum) Dreaming, Tyankern (Mulga Berries), Elcudjera (Prickles), Honey Ant, Utnea (Carpet Snake), et d'autres liés aux cérémonies des hommes. Ses œuvres figurent dans d’importantes collections et privées et publiques. Collections : The Holmes a Court Collection, Perth Art Gallery of Western Australia, Perth Museum of Victoria, Melbourne National Gallery of Australia, Canberra The National Museum of Australia Central Australian Aboriginal Media Association The Kelton Foundation, Santa Monica, USA Powerhouse Museum, Sydney Queensland Art Gallery, Brisbane Royal Hibernian Academy Dublin Ireland Art Bank Sydney Winchester Regional Airport Collection USA Australian Art Gallery Art Gallery of South Australia Queensland Art Gallery, Brisbane Museum and Art Gallery of the Northern Territory National Gallery of Victoria Museum of Contemporary Art Art Gallery of Western Australia Art Gallery of New South Wales Tasmanian Museum and Art Gallery Kluge-Ruhe Collection, University of WestVirginia USA Parliament House Art Collection, Canberra, ACT Powerhouse Museum, Sydney, NSW
"Mes rêves, ma grand-mère, ma mère et ma tante à Willowra, ils m'ont appris à peindre mes rêves." Lola Nampijinpa Brown est née à Ti-Tree, NT, une petite communauté située à 193 km au nord d'Alice Springs. Quand elle était petite, sa mère et son père l'ont emmenée à Willowra où elle a grandi. Elle est allée à l'école là-bas, puis à Alice Springs où elle a fréquenté l'école secondaire avant de déménager à Mount Allan où elle a épousé son mari. Elle a été mariée pendant 25 ans. Alors qu'elle vivait au mont Allan, elle fabriquait des petits objets. Lola a 7 enfants et 11 petits-enfants. Ses trois fils vivent toujours à Mount Allan et ses filles vivent à Willowra, Tennant Creek et Mount Allan. Elle aime rendre visite à ses enfants chaque fois qu'elle le peut. En 1994, Lola est retournée à Willowra pour une courte période avant de retourner en 1997 à Mount Allan pour vivre avec ses enfants. À Mount Allan, elle a commencé à peindre, mais comme il n'y a plus de centre d'art à Mount Allan, elle dépendait de la disponibilité des matériaux. En 2002, Lola s'est installée à Yuendumu, une autre communauté aborigène, pour peindre avec le centre artistique. C'est là, qu'elle a rencontré et épousé son mari actuel, Christopher Japangardi Poulson, qui peint également. Lola peint depuis 2002 en s'inspirant essentiellement de son Rêve d'Eau associé au site sacré de Mikanji, Le pays associé à ce 'ngapa Jukurrpa' (Rêve d'Eau) est Mikanji, un cours d'eau à l'ouest de Yuendumu qui est généralement sec. Il y a des points d'eau dans ce lit de ruisseau. Les 'kirda' (propriétaires) de ce site sont des femmes Nangala/Nampijinpa et des hommes Jangala/Jampijinpa. Mikanji est un site important, et se trouve à un carrefour de 3 Rêves d'Eau différents. Dans une histoire, ce Rêve s'est déplacé de Puyurru, au nord-ouest de Yuendumu, vers Mikanji. Cela a déclenché une énorme tempête là-bas. Deux vieilles femmes aveugles du groupe Nampijinpa étaient assises à côté des points d'eau. Tandis que les deux femmes tendaient les yeux pour voir le ciel, des larmes se sont formées dans leurs yeux, créant la pluie. Une deuxième piste du Rêve d’Eau qui traverse Mikanji appartient également aux sous-sections Nangala/Jangala et Nampijinpa/Jampijinpa, et continue plus à l'ouest. A Mikanji, la tempête a plu si fort qu'elle a créé un trou dans le sol qui est devenu un trou d'eau. A Mirawarri, un 'kirrkarlanji' (faucon brun) a pris la tempête et l'a portée sur ses ailes vers l'ouest jusqu'à ce qu'elle devienne trop lourde pour elle. Le faucon a finalement laissé tomber la tempête à Pirlinyarnu (Mont Farewell) à environ 165 km à l'ouest de Yuendumu, où il a formé un énorme "maluri" (site argileux conservant l'eau). Une troisième piste de ce Rêve qui passe par Mikanji est associée au 'Pamapardu Jukurrpa' (Rêve de la Fourmi Volante ou Termite). Ce Rêve voyage plus au nord. Ce Rêve appartient aux femmes Nakamarra/Napurrurla et aux hommes de Jakamarra/Jupurrurla. Les 2 Rêves ont voyagé ensemble de Warntungurru à l'est après Warlura (un point d’eau à 8 miles à l'est de Yuendumu), Wirnpa, Kanaralji, Ngamangama, et Jukajuka. Une partie de cette histoire est également associée au 'kurdukurdukurdu mangkurdu Jukurrpa' (Rêve des Enfants des Nuages). Le Rêve de la Fourmi Volante s'est déplacé vers l'ouest à Nyirrpi, une communauté située à environ 160 km à l'ouest de Yuendumu, tandis que le Rêve d'Eau s'est rendu à Mikanji. Un' kirrkarlanji' (Faucon Brun) a finalement ramassé l'eau et l'a attachée à sa tête à l'aide d'une corde à cheveux. Le faucon voyageait vers le nord avec l'eau; à Puyurru, il volait sous un arbre et l'eau tombait de sa tête. Le Rêve a ensuite voyagé à travers d'autres endroits tels que Yalyarilalku, Mikilyparnta, Katalpi, Lungkardajarra, Jirawarnpa, Kamira, Yurrunjuku, et Jikaya avant de poursuivre vers le pays Gurindji au nord.
LONG JACK PHILLIPUS TJAKAMARRA Le père de Long Jack, Franky Jupurrula est un Warlpiri, originaire de Parikurlangu, au nord du très important site associé au Rêve d’Eau de Kalipinypa (au Nord Est de la communauté actuelle de Kintore). La présence de Franky est notée en 1932 à Mt Liebig (communauté aborigène entre Papunya et Kintore), c’est l’année de naissance donnée pour Long Jack. Mais ils sont à Haasts Bluff entre 1957 et 1959. Sa mère, Kawilyi Napanangka est une Warlpiri / Luritja, originaire également de la région de Kalipinypa. Elle meurt jeune, avant l’arrivée de la famille à Haasts Bluff. Si Long jack possède des droits importants sur le site de Kalipinypa (rendu célèbre par un autre peintre, un proche de Long Jack, Johnny Warangkula Tjupurrula), le site qu’il préférera peindre pendant longtemps et son site principal, Ngamarunya, associé au Rêve de l’Opossum. Il vit une partie de son adolescence dans le bush, à l’ouest de Mt Farewell et commence à travailler lors de séjour à Haasts Bluff. Il occupe des postes dans les fermes, essentiellement gardiens de troupeau, comme la plupart des hommes aborigènes à cette époque. C’est aussi à cette période qu’il épouse Suzette Long Napaltjarri. Il entre ainsi dans une famille dont certains membres joueront bientôt un rôle important dans les premières années du mouvement artistique (suzette est la nièce de Charlie Tarawa Tjungurrayi et la belle sœur de Limpi Tjapangati par exemple). Suzette est une pintupi, et Long Jack se rapproche aussi des hommes de ce groupe linguistque. Ils auront ensemble deux fils (Desmond, né en 1963 ; Jonah,né en 1966 ; Charlotte, née n 1957 ; Patricia, née en 1968 et Jacqueline, née en 1971). Il se marie plus tard avec une autre femme, Gwenda Napaltjarri, auprès de qui il passe ses dernières années. Il rejoint Papunya en 1962. Il y a un rôle au conseil de Papunya et exerce aussi la profession de jardinier et gardien d’école avec Billy Stockman. C’est ainsi que les deux hommes proposent leur aide pour réaliser la peinture murale de l’école qui sera à l’origine du mouvement artistique, entrant ainsi dans la légende. Long Jack est un personnage atypique : C’est un grand homme, pas seulement par la taille, 1,88 m, (d’où son surnom) mais parce qu’il est doté d’une immense connaissance des lois tribales et son attachement à la tradition. Cependant il est galement profondément chrétien et a été ordonné pasteur luthérien en 1984. Probablement sa taille et son charisme certain l’ont aidé à s’imposer comme un homme très influent à Papunya. Il est d’ailleurs président du la coopérative, du centre d’art de la Papunya Tula au début des années 1990. Il est l’un des premiers à peindre des grands formats, destinés à faire connaître le mouvement encore naissant à l’étranger. Il est proche du bureau du centre d’art, s’exprimant très bien. Et il est prolifique dans les premières années. Geoffrey Bardon, celui qui impulse le mouvement artistique et son frère, James, disent de lui qu’il est un homme plein de bonté et de générosité. Sans doute sa religiosité l’aide t-il à s’intérioriser et à trouver le juste moyen de livrer les histoires du Temps du Rêve sous le bon angle, avec les détails justes et avec harmonie. Lorsque Bardon encourage les hommes à rompre avec la tradition en réalisant leurs œuvres sur des toiles plutôt que sur le sol ou sur leur corps, c’est un acte qui soulève des questions. Ces peintures sont cependant plus que des dessins décoratifs. Ils sont chargés de pouvoir, véhiculent des histoires restées secrétes. En mettant ces histoires sacrées sur des toiles et en les diffusant, Long Jack et les autres peintres prétent le flanc aux critiques de la part de leurs communautés. « Nous ne « transformons pas notre patrimoine en argent » s’oppose à « nous voulons que le monde entier connaisse notre culture ». Et Long Jack travaille comme intermédiaire entre les artistes et la communauté au sens large, encourageant un style qui respecte la loi tribale, la préservation de la culture et sa diffusion. Le travail de Long Jack Phillipus englobe de très nombreux Rêves dont Spinifex, Wallaby, Kingfisher, Dingo, Possum et Emu, ainsi que d'autres rêves de la région de Mont Singleton. Un certain nombre de ses premières œuvres représentent des participants à des cérémonies avec leurs peintures corporelles et des objets rituels. Il est dit que cela serait la conséquence de l'environnement intense dans la salle où les hommes peignent, ce qui a incité les artistes à montrer visuellement la force de leur culture et de leur loi, chacun cherchant à aller plus loin. Tout cela prend fin rapidement et les dessins trop secrets sont remplacés par des symboles, moins faciles à lire. C’est durant ces toutes premières années que Long Jack produit ses œuvres les plus intéressantes, les plus puisantes, les plus riches. Ce sera le cas chez de nombreux peintres. Les œuvres du début des années 1970 peuvent valoir plusieurs dizaines de milliers d’euros. En 1983, Long Jack Phillipus a remporté le Golden Jubilee Art Award du Territoire du Nord. L'année suivante, il remporte le premier prix du Alice Springs Caltex Art Award. En 2000, il créé un nouveau style plus sobre, mettant radicalement les motifs importants en valeur. Il est «le frère» de Michael Nelson Jagamara, une autre «star» du mouvement pictural. Ils seront tous deux les derniers grands artistes à vivre à Papunya, la plupart des peintres pintupi ayant migré plus à l’ouest dès le milieu des années 1980. Sa sœur, Pauline Woods, a aussi produit des peintures intéressantes à une époque. Il meurt en août 2020. Lors de la préparation d’une grande exposition itinérante consacrée aux premières œuvres réalisées à Papunya, entre 1971 et 1973, Long Jack est interviewé avec d’autres aînés, des initiés respectés comme Michael Nelson Jagamarra dont il est proche et Bobby West Tjupurrula. Mais Long Jack est alors le témoin direct de cette période. « We are all mixed up, people mixed up, stories mixed up (il rit). But we brought all those stories together. Might be my story, other people’s stories. But no one was painting stories they didn’t own. My story are proper, really (based on my knowledge of men’s law (ici « loi » fait référence aux connaissances tribales, un homme de loi – wati dans une langue du centre de l’Australie – est un homme dont l’initiation est complète et les connaissances profondes). I helped a lot of people, Pintupi people and the young people who were working with me, painting with me. I told them « you ‘re right, you can learn ». That’s what I was telling people early days. « You can work, you can do that one ; don’t worry for other people. I can tell you that story right and you can do (peindre) that one, like this » When the Pintupi started to paint for Geoffrey Bardon, I told them « you can do it your way ». I know that story, not just anybody knows the stories I know. My painting tell the story of that time. My paintings tell you everything (you need to know). It was too long ago... » son fils Desmond se souvient aussi de cette période, il était très jeune. Après avoir évoqué les souvenirs de la relation qu’avait entre eux Geoffrey Bardon et Long Jack, il évoque d’avantage les relations personnels de Long Jack avec les membres de sa famille. « hen old man (son père, Long Jack) used to bring his painting home to work on, he wouldn’t sing, he wasn’t allowed (les chants sont également secrets et sacrés). He was a good father to me when I was young. He used to thing a lot about his children and his wife, my mother. He used to care a lot about my grandmother, my mother’s mother, too. When we were short on food he had to go out hunting and get some, by walking. On rainy days, it was hard for us younger people to find anything to eat, but for old people like him who grew up in the bush, it was easier. They could read the tracks and know when and where that kangaroo went. They could listen to the wind blowing ; it might be blowing from the south and heading north, so he had to go where the wind was going so that kangaroo can’t small him. » Long Jack ajoute, évoquant ici les peintures incluses dans l’exposition et les artistes de cette époque : « Poor buggers, those old men. All passed away now, not me (il sourit). It was good to see my paintings, but sad to see the paintings by my brothers, sad to think thay are all gone. ». Il est représenté dans de nombreuses collections privées et publiques dont : National Gallery of Victoria, Art Gallery of Western Australia, University of WA (Berndt Museum), Holmes à Court, Ebes, Art Gallery of New South Wales, National Gallery of Australia, Groninger Museum (Pays-Bas), Woollongong City Gallery, Wellington Museum (Nouvelles-Zélandes), Victorian Arts Centre, Araluen Arts Centre Museums and Art Galleries of the Northern Territory, Art Gallery of South Australia, Holmes a Court Coll, ArtBank, National Museum of Australia, Museum of New zealand (Te Papa Tongarewa) Galeria R. Poznan (Pologne)…
Groupe Warlpiri - Yuendumu – Désert Central Long Maggie White doit son nom à sa taille et son allure très svelte. Elle est née vers 1930 et a commencé à peindre en 1987. Cette toile décrit les femmes Nakamarra et Napurrula à la recherché de nourriture. Les cercles concentriques représentent des sites sacrés associés à ce Rêve. Collections: Australian Museum, Sydney South Australian Museum, Adelaide
LORNA FENCER NAPURRULA (née vers 1920 – Ethnie Warlpiri) Lorna est née vers 1920 au alentour de Yumurrpa, non loin des Granites dans le Désert du Tanami. Le Rêve d’Igname (Yarla Tjukurrpa, Yam Dreaming) prends ses origines dans cette région. Lorna est une doyenne et une initiée importante dans le nord du Désert. D’un tempérament tranquille, sa peinture est pourtant d’une rare force, très expressive et riche en couleurs chaudes et vibrantes qu’elle dépose en couches épaisses. Elle peint une bonne partie de sa vie pour les rituels, mais commence la peinture sur des supports modernes que vers 1986 comme la plupart des artistes des communautés du centre et du Nord du Désert Central. Son style atypique, changeant souvent mais gardant une touche personnelle facilement identifiable lui vaut rapidement la reconnaissance du public et celle des institutions artistiques. Sers œuvres ont été exposées aux USA, en Europe et font partie de collections publiques et privées importantes : Museum of Victoria (Melbourne, Christensen Collection), National Gallery of Victoria (Melbourne), The Holmes a Court Coll (Perth), Museum and Art Galleries of the Northern Territory (Darwin), artbank (Sydney), Gold Coast City Art Gallery (Queensland), Gantner Myer Collection (USA), Margaret Carnegie Coll, … Lorna a remporté le Gold Coast City Art Award en 1997 et le John McCaughey Memorial Art Award en 1998. Collections: Christensen Collection, Museum of Victoria, Melbourne National Gallery of Victoria, Melbourne The Holmes a Court Collection, Perth Museum and Art Gallery of the Northern Territory, Darwin Art bank, Sydney Gold Coast City Art Gallery, Queensland Gantner Myer Collection Margaret Carnegie Collection Australian Heritage Commission Collection, Canberra. Laverty Collection, Sydney Kerry Stokes Collection, Perth
Lorna Napanangka (Lorna Ward) Ethnie Luritja / Pintupi – communauté de Kintore Lorna est née vers 1961. Elle est la fille du célèbre Timmy Payungka Tjapangati. Son second mari (le premier est décédé) est Billy Ward Tjupurrula, d’où son surnom Ward qui évite la confusion avec Lorna Brown Napanangka. Elle commence à peindre en 1996 avec les autres femmes pintupis. Son style très précis, le plus souvent des petits points blancs formant comme de courtes lignes droites sur un fond noir peints avec une grande minutie. Ce thème évoque les Ancêtres Femmes à Marrapinti confectionnant les bâtonnets que les initiés se mettent parfois à travers la cloison nasale. Elle a eu droit à plusieurs expositions personnelles dans de prestigieuses galeries et on peut la considérer comme l’une des chef de file de sa génération. Malade, chaque toile demande à Lorna beaucoup de concentration et de temps. Coll : AGNSW, FU, NGA, Aboriginal Art Museum (Hollande)
Lorraine Nungarrayi Granites est née à Willowra, une petite communauté au nord de Yuendumu. Elle a vécu longtemps à Yuendumu, une communauté autochtone éloignée située à 290 km au nord-ouest d'Alice Springs dans le cœur de l’Australie et s’y est investie dans de nombreuses activités sociales et culturelles. Elle est mariée à Rex Japanangka Granites, un homme à la grande culture. Elle débute sa carrière artistique en 1987, en s’inspirant de nombreux thèmes sur lesquels elle a des droits comme le Rêve de Perruche (Ngatjirri Jukurrpa), Karnta Jukurrpa (Rêve de Femmes), ou Witi Jukurrpa (Rêve du Pole / Bâton Cérémoniel. Bien que jouant un rôle important dans les rituels, autant que dans la préservation et la diffusion de sa culture, elle est aussi l’un des piliers de l’église baptiste. Mais elle passe aussi beaucoup de temps à étudier (son mari, Rex serait anthropologue). Mais elle aime aussi aller collecter de la nourriture traditionnelle et chasser.
Groupe Alyawarre – Communauté d’Utopia – Désert central La famille Morton est une famille d’artistes parmi les plus intéressantes d’Utopia. La production de Lucky (née vers 1949/1950) comme de sa mère Mary montre une diversité assez incroyable. Si cette série est figurative, Lucky peut aussi s’inspirer des peintures corporelles, des graines et de l’environnement. Depuis quelques années elle travail le fond de ses toiles et vient jouait avec les transparences en recouvrant le fond de lignes très fines inspirées des peintures corporelles et des plantes. Collections : National Gallery of Australia, Canberra Powerhouse Museum, Sydney Queensland art Gallery, Brisbane Holmes a Court Coll, Perth
MABEL JULI (Ethnie Gija – née vers 1933/34) Mabel Juli est née à Five Mile au début des années 1930. Alors qu’elle est encore un bébé, sa famille migre vers la ferme de Springvale, sur les terres de sa mère. Elle va travailler dés son jeune âge dan cette ferme puis dans celles de Bedford Downs et Bow River. C’est dans les années 1980 qu’elle débute sa carrière artistique à Turkey Creek. Elle est alors l’une des premières femmes artistes et s’illustre ainsi auprès de Queenie McKenzie et Madigan Thomas, 2 autres femmes de sa génération. Désormais Mabel est hautement respectée à Turkey Creek (Warmun) dont elle est l’une des doyennes. Elle joue un rôle important dans les cérémonies comme danseuse et chanteuse. Ses œuvres sont en général assez classiques, constituées de formes en dômes qui représentent des collines en perspective et des lignes qui symbolisent des routes ou des rivières (le plus souvent elle décrit ainsi son Pays, Darrajayn, aujourd’hui largement inclus dans les terres de la ferme de Springvale). A la fin des années 1990 ses peintures sur le thème du Rêve de Lune, d’un aspect beaucoup plus contemporain et aux contrastes forts entre du blanc et des ocres foncées ont connu un succès énorme. Ses œuvres font partie d’importantes collections privées et publiques : Artbank (Sydney), Edith Cowan University Coll (Perth), Kerry Stockes, Berndt Museum, Northern Territort University Coll, National Australia Bank,…
MADIGAN THOMAS (Ethnie Gija – né vers 1927) Madigan Thomas est l’une des plus célèbres femmes artistes de la communauté de Turkey Creek dans l’Est du Kimberley. Elle a été l’une des premières femmes à se mettre à peindre dans le milieu des années 1980 et s’illustre ainsi auprès des femmes de la même génération comme Queenie McKenzie et Mabel Juli. Madigan a toujours travaillé. Son mari Sandy a été gardien de troupeau dans diffèrentes fermes du Kimberley. Elle a tenu à ce que ses enfants reçoivent une éducation auprès des blancs, à Wyndham. L’une de ses filles sera d’ailleurs institutrice pendant un moment avant de prendre des responsabilités dans la gestion de la communauté de Turkey creek. Une autre de ses filles est une artiste accomplie : Shirley Purdie. Madigan partage son temps entre Turkey Creek et « son » Pays : Violet Valley. Une partie de son travail est vraiment typique de Turkey Creek et constituée de perspectives mêlé de vues aériennes : un ensemble de lignes plus ou moins épaisses qui symbolisent les routes, les rivières,…et de formes triangulaires ou en dômes figurant des collines et montagnes… . Mais dans ses œuvres plus récentes elle a exploré de nouvelles voies en peignant des œuvres paraissant plus contemporaines, plus abstraites et parfois assez proche dans les formes de ce qu’aurait pu produire un Rover Thomas ou un Freddie Timms. Les teintes sont différentes par contre. Madigan utilise par exemple du rose, un blanc gris, des gris violets,…et peut laisser apparaître des motifs figuratifs comme des représentations humaines ou des représentations d’Ancêtres du Temps du Rêve. De même Madigan s’est lancée dans la gravure en 1995/1997 et ses premières gravures sont centrées sur des thèmes très figuratifs comme les cacatoes,… En 1994, Madigan est finaliste du prix le plus important décerné à un artiste aborigène : Le National Aboriginal Art Award dont la sélection est regroupée au Museum and Art Galleries of the Northern Territory à Darwin. Une de ses œuvres a été acquise par la National Gallery of Victoria à Melbourne et Madigan participe régulièrement a des expositions de groupe dans des lieux prestigieux aux 4 coins du monde. Collections: National Gallery of Victoria, Art Gallery of Western Australia, Northern University Art Coll, Edith Cowan University Coll, Kerry Stockes,…
Maime Butler est une artiste Ngaanyatjarra. La toile se réfère ici à un épisode du Temps du Rêve. À l'époque, lorsque le groupe Dinde Sauvage vivait dans cette région, il n'avait pas de feu. Tout le monde frissonnait en hiver, Un jeune homme se tenait au sommet des collines à Warutjarra et tendait les mains dans toutes les directions pour voir s'il pouvait sentir de la chaleur. Un jour, il ressentit de la chaleur venant du nord, il s'envola dans cette direction en espérant trouver la source de la chaleur pour la ramener à son peuple. Il est allé jusqu'à un endroit au nord de Tjukurla où il a vu des gens autour d'un feu. Il vola le feu mais il était poursuivi et il a été incapable de retourner à Blackstone. Il a dû continuer à voler. Ses poursuivants l'ont poursuivi jusqu'à la grande baie australienne où il a plongé dans la mer pour leur échapper. Elaine a peint la partie des Blackstone Ranges où habitait le jeune homme Dinde qui a volé le feu. Western Australia Museum,
Maisey campbell Napaltjarri Maisey est née en 1958, près de Haasts Bluff, dans le sud du Désert Central. Comme beaucoup d’Aborigènes, elle a beaucoup voyagé. Il se trouve qu’elle est à Papunya, quand Geoffrey Bradon y est. Geoffrey est le personnage clé qui va être à l’origine du mouvement pictural aborigène dans le désert en 1971. Mais Maisey est trop jeune pour peindre. Elle rejoint ensuite Kintore où elle se marie avec le regretté Barney Campbell Tjakamarra. L’intérêt de Maisey c’est qu’elle ne semble pas subir beaucoup d’influence au niveau artistique. Elle aurait pu suivre la voie de son mari, un très grand artiste ou des autres femmes pintupi mais elle est plus proche du style des Luritja et Aranda. Elle possède un style affirmé, assez soigné mais le soin qu’elle apporte à ses toiles ne nuit pas au sentiment d’énergie qui s’en dégage. D’ailleurs Maisey peint avec conviction. Il s’agit de diffuser sa culture, ses connaissances (notamment celles associées au site dont elle est la gardienne, Minyma Inmaku). Elle regrette que ses enfants ne s’intéressent pas d’avantage à la peinture.